Hébreux 6.4 à 8 : un papillon qui redevient chenille ?

2023-03-11 (1)Un   p a p i l l o n   peut-il  redevenir  une   c h e n i l l e  ?
Une   g r e n o u i l l e   peut-elle redevenir un   t ê t a r d   ?
C’est ce qu’on dirait en lisant Hébreux 6.4 à 8.  Voyons cela de plus près !

Hébreux 6.4 à 8 : Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, 5 qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, 6 et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.  7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu; 8 mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.

La base sûre à ne jamais perdre de vue

D’emblée, BIBLIQUEST (1000 questions) fait remarquer :

Rien ne peut contredire une déclaration claire et positive des Écritures.

Or, nous lisons dans le chapitre 4 de l’épître aux Galates :

Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père .

Il est encore écrit dans l’Écclésiaste :

Tout ce que Dieu fait subsiste à toujours (3.14).

Le sceau de l’Esprit n’est-il pas tout entier l’œuvre de Dieu ?
Les trois personnes divines y sont engagées : Christ a opéré la rédemption en vertu de laquelle Dieu nous fait ses enfants, puis le Saint Esprit est le sceau de cette œuvre. Il ne peut « sceller » un incrédule.
Mais un véritable croyant est « scellé » du Saint Esprit, afin qu’il jouisse pleinement de la relation dans laquelle Dieu l’a fait entrer, et qu’il s’approche de Dieu dans la joie et la confiance de la foi (Éphésiens 2.18)
(jusqu’ici Bibliquest)

Le salut des chrétiens est assuré et ne peut se perdre puisqu’il implique que ceux-ci sont devenus enfants de Dieu, nés de Dieu.
En Jean 10, avez-vous remarqué que le Seigneur se présente à la fois comme la porte des brebis et leur berger ? Une double sécurité !

v 7 : Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. // 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 // moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.
11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. // 14 Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, 15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 

On zappe souvent la porte ! Mais au Moyen-Orient, la porte de la bergerie était souvent le berger, couché au travers de l’ouverture ! Quelle sécurité !!
Et ce berger qui a donné sa vie pour ses brebis, qui les défend contre les loups, laisserait-il l’une d’entre elles s’égarer définitivement jusqu’à devenir la propriété du loup auquel il l’a arrachée ??

C’est une lapalissade, mais la vie chrétienne n’est pas une simple croyance, qu’on pourrait éventuellement abandonner,  c’est une vie avec et en Christ, sa vie éternelle à lui !

Un ami m’a objecté que ceux qui croient au salut conditionnel à la persévérance sont plus conscients que celui-ci consiste en une relation. Or, une relation peut être rompue !  C’est vrai que nos relations humaines sont fragiles, car nous avons à faire avec d’autres… en face de nous. Mais :

Notre relation avec notre Sauveur ne se limite pas à la précieuse communication avec notre Seigneur en face et au-dessus de nous. Bien plus, et c’est fondamental, notre lien est organique, parce que Christ vit en nous et nous en lui !

D’autre part, en Jean 17, Jésus prie :

24 Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde.

Réalisons-nous que si le bon Berger perdait une seule de ses brebis qu’il avait cherchées patiemment, rachetées au prix de son sang précieux, remplies de la vie de Dieu par son Saint-Esprit, ce serait la défaite cuisante de Dieu et de son plan de salut ?

Cela dit, ce passage d’Hébreux 6 nous place devant 5 questions brûlantes :

  • Qui sont ces gens qui sont tombés ?
  • Est-ce possible que de telles personnes fassent illusion  ?
  • Pourquoi un verdict si implacable de non retour possible ?
  • Mais les vrais enfants de Dieu qui s’égarent, ça existe, non ?
  • Quel message pour nous ?

1. Qui sont ces gens qui sont tombés ?

Dudley WARD  reconnaît :

Ce passage contient des mots forts qui interpellent : « éclairés », «goûté le don céleste », « qui ont eu part au Saint-Esprit », « goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir ». (réf. plus loin)

N’avons-nous pas ici les critères marquants d’une réelle conversion ?

  • ils ont été éclairés : toute conversion commence par cet éclairage du Saint-Esprit , révélant Dieu et montrant l’état du cœur pécheur !
  • ils ont goûté le don céleste : leur cœur a réellement été touché par l’amour de Dieu, qui a donné son Fils unique pour leur salut !
  • ils ont eu part au Saint-Esprit : ils ont été les bénéficiaires de nombreuses grâces de l’Esprit.
  • ils ont goûté la bonne parole de Dieu. Toute conversion authentique se base sur la Parole de Dieu semée dans le cœur et qui y lève !
  • ils ont goûté les puissances du siècle à venir. C’est un peu plus mystérieux, mais toute conversion amène une aspiration vers l’au-delà !

J’espère que ces caractéristiques sont vraies pour chaque lecteur ! Mais Dudley WARD conclut néanmoins :

Toutefois, ces expressions ne décrivent pas une personne qui a pleinement confié sa vie à Jésus-Christ et l’a vraiment reçu comme son Sauveur et Seigneur !

En effet, il n’est question ici ni de repentance ni d’un cœur et d’une volonté livrées à Jésus, ni d’une vie nouvelle en lui, qui porterait des fruits.
John DARBY (BibleEnligne) fait remarquer :

La possession de la vie et les fruits ne sont pas supposés dans ce qui est exposé.

La possession de la vie n’est pas supposée, et la question de savoir si l’on possède cette vie n’est pas abordée : le passage parle du Saint Esprit comme d’une puissance présente dans le christianisme, non pas de la vie. [6:5] « Goûter la bonne Parole », c’est avoir compris combien cette parole est précieuse, et non pas avoir été vivifié par son moyen1. [6:9] C’est pourquoi, en parlant aux chrétiens juifs, l’auteur de l’épître s’attend, en ce qui les concerne, à des choses meilleures et qui tiennent au salut, de sorte que tout ce qui a été énuméré pouvait être là sans le salut ; il ne pouvait non plus y avoir aucun fruit, car le fruit suppose la vie. (J.D)

Bibliquest écrit :

Le mot qui est employé dans le chapitre 6 de l’épître aux Hébreux pour la « participation au Saint-Esprit » est le même qui est traduit ailleurs par « compagnons ». Il s’agit donc d’une association ou participation extérieure.

Dans le passage d’Hébreux 6.4-6, il n’est fait mention ni de nouvelle naissance ni de nouvelle vie en Christ, mais simplement d’avoir été « éclairé », et d’avoir goûté la bonne parole de Dieu et les choses que le Seigneur faisait.

Il est possible que cela n’aille pas plus loin que l’intelligence ou les sentiments naturels. Si la conscience n’est pas atteinte, une chute arrivera tôt ou tard, et l’absence d’une œuvre opérée dans l’âme sera alors mise en évidence.

2. Est-ce possible ??  Y a-t-il des exemples ?

3 paroles de Jésus

Jésus nous prévient dans Matthieu 13 que quelques-uns reçoivent la Parole avec joie, une plantule monte, mais comme il n’y a pas de racine profonde, elle se dessèche sans jamais avoir porté de fruits.

Matthieu 7.19 : Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. 21 Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? 23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. (et Jésus conclut par l’exhortation de construire sa vie sur le roc, et non sur du sable !!

En Jean 15, Jésus dit que le sarment qui ne porte pas de fruit est retranché, coupé, détruit, brûlé : notez : pas celui qui ne porte plus de fruit, mais le « gourmand » qui n’en a jamais porté ! Portons-nous les fruits de la repentance, un cœur nouveau qui est transformé chaque jour à la ressemblance de Christ ? Ne nous contentons pas d’une religion évangélique morte !

3 exemples
  • Les Hébreux dans le désert

L’Encyclopédie des Difficultés bibliques fait remarquer que la lettre aux Hébreux est imprégnée de l’AT. cf. Hébreux 3.7 à 19, chapitre 4, et Psaume 95.6 à 11.

L’auteur de la lettre aux Hébreux , dans ses recommandations, se réfère constamment à l’exemple du peuple lors de la sortie d’Egypte.. (cf. Exode 17.1-7; Nombres 13 et 14). On constate les mêmes bons commencements et la même attitude rebelle par la suite que ce qui est décrit pour les personnes visées en Hébreux 6.

Le parallélisme entre les Hébreux sortis d’Égypte et ceux qui sont visés par l’avertissement de Hébreux 6. 4- 6 est saisissant :

– Ils ont été éclairés comme les Israélites par la nuée,
– Ils ont  goûté le don céleste  (Jésus) – comme les Israélites ont goûté la manne;
– Ils sont devenus participants du Saint-Esprit, comme les 70 anciens de la génération de l’Exode (Nombres 11.16-30).
– Ils ont goûté la bonne Parole de Dieu, comme les Israélites l’ont entendue par Moïse,
– Et ils ont fait l’expérience des forces du monde à venir  comme Israël a vu les signes et les prodiges accomplis en Égypte et dans leur marche à travers le désert.

  • Judas

L’Encyclopédie des difficultés bibliques cite l’exemple de Judas :

– Judas, comme les autres disciples, a chassé des démons.
La parole de Jésus en Luc 10.20 (« Ne vous réjouissez pas de ce que les démons vous soient soumis, mais de ce que vos noms sont écrits dans les cieux») pourrait-elle avoir été un discret rappel à Judas de chercher à être vraiment sauvé ?
– Judas avait vu combien la Parole de Dieu était bonne.
– Ayant participé à la prédication de l’Évangile et à l’expulsion de démons, il a donc eu part au Saint-Esprit, sans pour autant être habité par lui ni être né de nouveau ! Il n’a jamais accepté Jésus comme Seigneur dans son cœur.

Bibliquest, de même :

Ne peut-on pas prendre Judas comme un exemple solennel de ce genre de participation ? Il avait en effet accompagné le Seigneur ; il avait été envoyé comme les autres apôtres pour prêcher et guérir les maladies. Jusqu’au dernier souper, personne ne considérait Judas comme étant capable de trahir le Seigneur. Jésus seul savait qu’il était « le fils de perdition ».

  • Un exemple vécu contemporain

J’ai fait la connaissance d’un homme qui proclame un message dont je donne un tout petit aperçu résumé :

Dieu accueille tous ceux qui, comme le brigand crucifié, le publicain ou l’enfant prodigue, reconnaissent leur indignité et leurs péchés. Par la repentance, l’homme se trouve disposé par Dieu à accueillir un Sauveur venant expier ses péchés à sa place. Les pharisiens, à qui ces paroles sont destinées, veulent rester asservis au diable en demeurant sous le régime du péché et en fermant la porte et l’oreille de leur cœur à cette « grâce prévenante  » qui aurait pu les faire venir au Christ s’ils n’avaient pas préféré résister pour mieux pouvoir suivre les désirs de leur nature corrompue, captive du diable.

Magnifique, non ?
Hélas, en m’entretenant avec l’auteur, j’apprends qu’il s’est retiré de toute église, car il mène une vie que la morale chrétienne et les églises réprouvent.
Il ne comprend pas comment Dieu ait pu lui faire un « cadeau » contraire à sa loi, mais que c’est ainsi !
Il ajoute que si j’essayais de le reprendre à ce sujet, cela le ferait douter encore un peu plus… que le Dieu de la Bible soit le vrai Dieu.
Il pense qu’il n’est sans doute pas né de nouveau, que sa foi n’est probablement pas descendue de sa tête à son cœur, et que de toute façon, il a une croyance plus large, incluant d’autres spiritualités.  Ce qui ne l’empêche pas de se dire sûr d’être sauvé.

Je précise que ce n’est pas un « avant » de chrétien engagé, et un « après » de chrétien désobéissant, voire apostat. Non, étonnamment, cet homme maintient parallèlement l’intégralité de ses convictions bibliques évoquées plus haut et les accommodements déviants relatés ensuite. Vraiment le grand écart dans la même personne et au même moment ! J’en suis si triste et espère de tout cœur qu’il n’en restera pas, et qu’il franchira clairement la porte étroite du salut !!

Une personne irrégénérée peut donc faire illusion dans un semblant de vie spirituelle assez bluffant, assimilant les éléments clés de l’Évangile, mais n’ayant pas livré son cœur et sa volonté au Seigneur.  La Bible parle de personnes ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. 2 Timothée 3.1

Que personne d’entre nous soit ainsi ! Venons-en à notre 3e question :

3. Pourquoi un verdict si implacable ?

Pourquoi cette radicalité qui fait dire à l’apôtre que ces personnes ne pourront plus être renouvelées et ramenées à la repentance ? 

D’après l’Encyclopédie des difficultés bibliques :

>> L’apostasie qui découle de l’incrédulité a pour résultat l’endurcissement du cœur et l’incapacité de se repentir. (3.13; 4.2; 6.6; 10.26; 12.15).

Cette incapacité de se repentir vient de l’endurcissement de leur cœur.

Plutôt que de voir en Dieu quelqu’un qui empêche de se repentir, il semble qu’à un certain degré d’endurcissement, le Seigneur, attristé, se retire, et abandonne le pécheur à la voie funeste qu’il a choisie !?

Je pense que la clé pourrait être dans les versets 7 et 8 de Hébreux 6 qui suivent :

7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu; 8 mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.

>> Il ne s’agit pas de gens superficiellement touchés par l’Évangile, ils en ont été abondamment abreuvés, ils ont été « cultivés » avec soin par le Maître, ce n’est donc pas normal que tout ce qu’ils produisent n’ait été que des épines, pas le moindre fruit de l’Esprit ! (Un ami m’a fait voir que, dans les milieux où l’on croit le plus fort à la perte du salut, règne aussi un fort prophétisme, qui peut faire illusion !) Et le texte précise : « on finit » par y mettre le feu, ce qui signifie que tous les essais de faire fructifier cette terre ont été épuisés !
Mais, Dieu merci, ce « on », c’est le Seigneur, et c’est lui seul qui peut évaluer si une terre en est arrivée à ce point ! Quant à nous, continuons à exhorter à la repentance avec amour et à croire !

John DARBY est du même avis :

[6:4] Or, si après avoir subi l’influence de la présence du Saint Esprit, [6:5] goûté la révélation de la bonté de Dieu et ressenti les preuves de sa puissance, [6:6] l’on abandonnait Christ, il ne restait plus aucun moyen de renouveler l’âme pour l’amener à la repentance.

Les trésors célestes étaient déjà dépensés, on les avait méprisés comme ne valant rien ; on avait rejeté la pleine révélation de la grâce et de la puissance après l’avoir connue. Quel moyen employer maintenant ? Il était impossible de retourner au judaïsme et à la parole du commencement du Christ contenue dans le judaïsme, depuis que la vérité avait été révélée ; et d’autre part la nouvelle lumière avait été connue et rejetée. Dans un pareil cas, il n’y avait que la chair, et point de nouvelle vie ; les ronces et les épines croissaient comme par le passé : il n’y avait aucun changement réel.

Mais les vrais enfants de Dieu qui s’égarent, ça existe, non ?

Malheureusement oui ! Ne nous égarons-nous pas aussi, parfois, peut-être en gardant une fidélité toute extérieure, mais avec un cœur froid ?
Pour les vrais enfants de Dieu, l’Esprit saint travaille inlassablement dans leur vie pour les amener à la repentance et à la restauration de leur foi. Cela passe par la discipline et des épreuves douloureuses, mais toujours dans le but de nous ramener au pied de la croix !

Et ceux  qui meurent avant d’être revenus au Père ?

À cause de la nature même de la vie de Christ dans le croyant, je demeure persuadé que même si un enfant de Dieu décède dans un état de folie spirituelle qui l’aura fait renier son Sauveur, il est impossible qu’il soit revenu à la vieille nature irrégénérée. C’est un enfant de Dieu désobéissant qui mourra, et donc qui sera accueilli par son Père céleste !

Un papillon peut-il redevenir une chenille ?
Un enfant de Dieu peut-il redevenir un enfant du diable ?

5. Quel message pour nous en Hébreux 6 ?

Avant de répondre, j’intercale une réflexion ici. Je viens de lire Luc 13

23 Quelqu’un lui dit: «Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés?» Il leur répondit: 24 «Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. 25 Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, vous qui êtes dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant: ‘Seigneur, [Seigneur,] ouvre-nous!’ Il vous répondra: ‘Je ne sais pas d’où vous êtes.’ 26 Alors vous vous mettrez à dire: ‘Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues.’ 27 Il répondra: ‘Je vous le dis, je ne sais pas d’où vous êtes; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.’ 28 C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous, vous serez jetés dehors. 

Tiens, c’est la première application de la persévérance !! « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ! » Autrement dit : « Persévérez dans votre cheminement jusqu’à ce que vous soyez entrés ! N’essayez pas d’élargir la porte (ou de l’élever), repentez-vous jusqu’à livrer votre cœur à Christ et ne vous arrêtez pas à mi-chemin ! Tout à fait conforme à notre texte ! Mais pour ceux qui sont clairement entrés ?

Dudley WARD écrit :

  Néanmoins, nous avons tous besoin d’examiner notre cœur et de prendre très au sérieux tous les avertissements que contient la Parole de Dieu, en ne tolérant aucune négligence dans les choses spirituelles.
Dans la même lettre, nous lisons cette exhortation :
« Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant » (Hé 3.12).
Pour sa part, Paul exhorte ses lecteurs :
« Examinez-vous vous mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes » (2 Co 13.5).
// Il faut constamment lutter contre l’autosatisfaction et la négligence, car cette lutte n’est jamais finie définitivement sur terre.
Dudley Ward, extrait du chapitre Notre salut est-il assuré définitivement ? (voir Rubrique : Série d’articles)

C’est vrai, nous voulons prendre au sérieux les nombreux passages d’avertissement de la Bible, et persévérer dans notre foi jusqu’au bout !

Non pas par peur de perdre le salut (motivation centrée sur l’homme), mais par crainte de rater notre vocation d’enfant de Dieu, qui est de refléter notre Dieu dans ce monde perdu ! (motivation centrée sur Dieu)

1 Corinthiens 10:31 : Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

Comprendre cela fera peut-être en certains la différence entre une foi vivante biblique et une religion évangélique somme toute tournée vers nous-mêmes !

Claude                                                  VOIR LES COMMENTAIRES CI-DESSOUS

Compléments 

Vous trouverez beaucoup d’articles complémentaires à celui-ci dans la rubrique « Sous la loupe », le 2e sujet.

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Romains 8.28 : Toutes choses voulues par Dieu pour mon bien ?

Nous savons, du reste, que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui sont appelés se­lon son dessein.

r 1 >> Nous utilisons massivement ce verset pour encourager ceux qui souffrent. Décès d’un être cher, fin d’une carrière ou occasion manquée : les chrétiens ont tendance à citer, en toute sincérité, Romains 8.28 pour assurer aux personnes en souf­france que Dieu continue à œuvrer avec eux et pour eux et que ce malheur fait donc partie du plan de Dieu pour eux.

Les auteurs rendent attentif à deux sérieuses erreurs de lecture :
La première : Nous lisons que toutes choses sont bonnes, puisque venant de Dieu.

Nous entendons souvent : « Tout ce qui se produit est la volonté de Dieu. » Nous répondons : « Faites-vous toujours la volonté de Dieu ? »  « Non », finira-t-on par admettre à contrecœur. Exact. L’une des définitions du péché, c’est le refus d’obéir à la volonté divine. N’utilisons pas ce verset pour essayer de transformer une mau­vaise chose en une bonne chose en suggérant qu’elles sont toutes causées par le Seigneur. Ce serait une grossière erreur. Dieu fait parfois naître le bien des cendres du mal, mais ce n’est pas la même chose. Souvent, Job est mentionné ici. Quelqu’un me rap­pellera sans doute que Job a eu d’autres fils et filles (Job 42.13). Sans vouloir offenser quiconque, si Dieu prenait mes fils au­jourd’hui et m’en donnait deux autres plus tard, nous ne serions pas « quittes » pour autant. Je ne voudrais jamais, au grand jamais, citer Romains 8.28 à un parent endeuiIIé. Ce verset ne signifie pas : « Accroche-toi, Dieu va te dédommager. »

La deuxième erreur, c’est quand notre instinct individualiste nous fait lire : … au bien pour moi ! Les auteurs rappellent que tous les martyrs chrétiens étaient convaincus de la véracité de Romains 8.28. Pourtant, d’un point de vue humain, les choses n’ont pas bien tourné pour eux.

Romains 8.28, comme Jérémie 29.11, renvoie probablement à nous et non à moi. Tout concourt au bien du peuple de Dieu (au sens collectif), même si des croyants individuels endurent par­fois la mort ou toutes sortes de souffrances absurdes. Soyons prudents lorsque nous appliquons une promesse destinée à l’en­semble du peuple de Dieu à un individu ou même à un groupe ou une génération spécifiques. //
(Pour chacun d’entre nous), cette promesse ne dit pas que nous n’aurons jamais à souffrir et serons à l’abri de toute peine. Elle nous assure plutôt qu’à travers les souffrances et les peines qui découlent iné­vitablement de notre nature humaine, Dieu peut nous former à la piété. Dans le cas présent, l’accent n’est pas placé sur l’espoir qu’il fera tout contribuer à notre bien personnel. II est placé sur le fait que Dieu prépare son peuple, c’est-à-dire nous, à mieux le servir.

E. Randolph RICHARDS et Brandon J. O’BRIEN, Lire la Bible sans filtre ,  La Maison de La Bible.

r2 >> Les articles suivants donnent, avec raison aussi,  me semble-t-il, une application individuelle pour chacun d’entre nous.
Celui-ci insiste sur l’identité de ceux à qui la promesse s’adresse

La Bible annotée : https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Romains-8-Note-28.htm

r3 >> L’article suivant analyse la notion de bien que promet ce verset : 
Tout concourt-il vraiment au bien ? Romains 8:28 dans son contexte

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Philippiens 2.12, 13 : Travailler à notre salut et Dieu produit le vouloir et le faire ?

Philippiens 2.12, 13 : travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; 13 car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. 

Il me semble intéressant de consulter d’autres manières de rendre ces versets :

Pour le verset 12 :

  • faites donc fructifier votre salut, avec crainte et respect… (Semeur)
  • mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. (Segond 21)
  • menez à bonne fin, dans le saint respect de Dieu, le salut qui vous a été donné. Traduisez-le en actes ! (Parole vivante)

Pour le verset 13 :

  • Dieu travaille en vous et il vous rend capables de vouloir et de faire les actions qui lui plaisent. (Parole de Vie)
  • Dieu lui-même œuvre en vous, sa bienveillance suscite en vous à la fois la volonté et l’action, afin que ses desseins soient exécutés. (Parole vivante)
  • C’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. (Darby)

Voici une exégèse de ces versets de John Wesley :

Dans son sermon sur Philippiens 2:12-13 3, Wesley insiste d’abord sur l’affirmation de l’apôtre, que c’est « Dieu qui, de son bon plaisir, produit en nous le vouloir et l’exécution », expression qui, dit-il, coupe court à toute prétention et démontre que le motif qui le fait agir, il le puise entièrement en lui-même, dans sa pure grâce, dans sa miséricorde imméritée. Cela mérite d’être souligné.

« Tout, dit-il encore, nous vient d’en haut, autant le premier mouvement vers le bien que la force qui le fait aboutir; c’est Dieu qui, non seulement infuse en nous tout bon désir, mais qui les accompagne et les suit; sans quoi ils s’évanouiraient bientôt.

D’autre part, dans ce même passage, nous sommes invités à travailler à notre propre salut’. Comment concilier ces deux déclarations ?
Elles ne s’excluent pas ; au contraire, elles se complètent.

‘Dieu travaille ; donc, travaillez’: vous le pouvez et vous le devez.
« Oui, dit-il, vous pouvez travailler à votre salut, parce que Dieu y travaille.
Vous ne le pourriez pas sans cela… Nul ne peut cependant arguer de cela qu’il a le droit de rejeter la faute sur Dieu, s’il ne se convertit pas.
Dire que toutes les âmes des hommes sont mortes par nature, cela n’en excuse aucune; attendu qu’il n’y a pas d’homme qui soit dans un état de pure nature; il n’y a pas un homme, à moins qu’il n’ait éteint l’Esprit, qui soit tout à fait privé de la grâce de Dieu. Aucun homme vivant n’est entièrement destitué de ce qu’on nomme habituellement la conscience naturelle, ce qu’il faut plutôt appeler la grâce prévenante…

Tous possèdent une mesure de cette lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde.

Aucun homme ne pèche parce qu’il n’a pas de grâce, mais parce qu’il ne se sert pas de la grâce qu’il a.

« Ensuite, puisque Dieu travaille en vous, vous devez travailler à votre salut; sinon, il cessera d’agir. //

Il ne nous sauvera pas, à moins que nous ne nous ‘sauvions du milieu de cette génération perverse’; à moins que ‘nous ne combattions le bon combat de la foi et saisissions la vie éternelle’; à moins que ‘nous ne nous efforcions d’entrer par la porte étroite’; à moins que ‘nous ne renoncions à nous-mêmes et que nous nous chargions chaque jour de notre croix’, et que nous ne travaillions par tous les moyens possibles, à ‘assurer notre vocation et notre élection’. »

Extrait p 172 à 173 du livre de « La théologie de Wesley », présentée  par Mathieu Lelièvre, , Publication Évangéliques Méthodistes.

(*) Vraiment étonnant – et regrettable – que, parallèlement, le même auteur ait  laissé la porte ouverte à une toute autre sotériologie, et Matthieu Lelièvre le déplore, celle du salut par le sacrement du baptême des enfants !  CS

L’apport intéressant d’une blogueuse

Trouvé sur le blog Zoé , un autre aspect très intéressant de ce verset.
Extrait. Pour garder l’harmonie entre le vouloir et le faire que Dieu produit en nous, la prière est un passage obligé et précieux.

Pour garder un vouloir juste, par rapport à la volonté de Dieu, il faut chercher à garder sa volonté dans nos cœurs, quelles que soient les sollicitations et les influences de notre environnement.

Il faut donc se remplir de la Parole de Dieu, savoir la méditer, en fonction de nos besoins, lui permettre de pénétrer au plus profond de nous, de toucher non seulement nos pensées, mais aussi nos émotions, notre mémoire, et tout ce qui motive nos réactions et actions.

Très reconnaissant pour cet éclairage, car je constate bien dans ma vie, dans mon cœur et mes pensées, que Dieu ne m’a pas pourvu d’un réservoir automatique de volonté sainte et de marche assurée dans les voies de Dieu.
Il m’a rendu capable !   À moi de me l’approprier en laissant sa Parole vivre en moi chaque jour ! (CS)

Le reste de l’article mérite d’être lu : on est loin d’un don magique de volonté divine aux croyants, l’auteur, Corinne Bancelin Brookson, souligne très fortement que cette action de Dieu se fait dans un contexte obligé d’une vie de prière et de lecture de la Parole !  Oh que oui !
https://www.laviezoe.com › 2012/06/17 › le-vouloir-et-le-faire

Contribution intéressante d’Arminianisme Évangélique : 

Image parlante de Roger OLSON dans cet article :

Il constate que l’eau ne coule pas au travers de son tuyau d’arrosage, malgré le robinet et la lance ouverts…

Ah, finalement je me rends compte – quelque part le long du tuyau, il y a un coude qui arrête l’écoulement de l’eau. La faute ne vient pas de la pression de l’eau; l’eau pousse pour sortir et arroser le buisson assoiffé. Ainsi je marche le long du tuyau et je trouve le ou les coudes et les enlève. Ensuite, l’eau qui est déjà là est libre de s’écouler.

Comme l’eau dans le tuyau, la grâce de Dieu ne manque pas. Elle n’a pas besoin d’être amplifiée. Elle est déjà « activée » par l’amour et la miséricorde de Dieu, notre repentance et notre foi. Mais parfois, Elle ne peut pas couler dans notre vie parce que nous avons mis des bloqueurs de grâce sur son chemin, nous leur avons permis de se produire dans nos vies.

Voir l’article. https://arminianisme-evangelique.fr/grace-et-oeuvres-philippiens-212-13/

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Romains 9.11, 12 : Le cas de Jacob et Esaü

À propos de Jacob et d’Ésaü, Paul déclare :
« Car les enfants n’étaient pas encore nés et ils n’avaient fait ni bien ni mal, afin que le dessein d’élection de Dieu subsiste, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, quand il fut dit à Rébecca : l’aîné sera assujetti au plus jeune » (Ro 9.11-12). Continuer à lire … « Romains 9.11, 12 : Le cas de Jacob et Esaü »

2 Thessaloniciens 2.10 à 12 : Dieu envoie une puissance d’égarement ?

2 Thessaloniciens 2.10 à 12 : … séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas (‘ouk’) reçu l’amour de la vérité qui les aurait sauvés. Aussi, Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas (‘mê’) cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés. Continuer à lire … « 2 Thessaloniciens 2.10 à 12 : Dieu envoie une puissance d’égarement ? »

Matthieu 13.11 « Cela ne leur a pas été donné ! »

« Cela », c’est la capacité de comprendre les paraboles et non de se tourner vers le Christ dans la repentance. Le refus est-il arbitraire? La citation d’Ésaïe 6 faite aussitôt après montre que, si Dieu ne leur a pas ouvert les yeux, c’est parce qu’ils ne lui avaient pas ouvert leur cœur.
Richard Doulière, extrait des Compléments exégétiques.

Claude

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Éphésiens 1.4,5 : Élus dès avant la fondation du monde ?

Que dire de cette déclaration : 
« En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui ; il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus–Christ, selon le bon plaisir de sa volonté. » ? (Éphésiens 1.4-5) Continuer à lire … « Éphésiens 1.4,5 : Élus dès avant la fondation du monde ? »