Voici le 2e article d’analyse du livre de Robert C SPROUL, Choisis par Dieu.
Nous arrivons à un sujet magnifique, celui de la s o u v e r a i n e t é d e D i e u.
Il n’y a pas de hasard, il se trouve qu’en même temps, j’ai pu lire un article très éclairant sur le sujet, et il nous servira bien !
L a s o u v e r a i n e t é d e D i e u
RC Sproul écrit :
En tant que souverain, Dieu est l’autorité suprême dans les cieux et sur la terre. Toute autre autorité lui est inférieure. N’importe quelle autre autorité existant dans l’univers provient et dépend de l’autorité de Dieu. Toutes les autres formes d’autorité doivent leur existence au commandement ou à la permission de Dieu. // Même Satan est impuissant si Dieu ne lui accorde pas la permission souveraine d’agir. p 24
> Quel enfant de Dieu ne jubile pas devant cette belle réalité, sans laquelle son salut manquerait de certitude et d’assurance ? Nous approuvons aussi pleinement, quand l’auteur dit :
Le christianisme n’est pas synonyme de dualisme, et nous ne croyons pas à l’existence de deux puissances égales qui se livreraient une 1utte éternelle pour leur suprématie.
Oui, le mal que peut faire le diable est assujetti à Dieu, comme aussi celui que nous commettons nous-mêmes !
Mais l’auteur continue par des implications de la souveraineté de Dieu qui me semblent plutôt problématiques : Il se réfère à l’introduction du 3e chapitre de la Confession de foi de Westminster (massivement citée par l’école de pensée réformée) :
De toute éternité et selon le très sage et saint conseil de sa propre volonté, Dieu a librement et immuablement ordonné tout ce qui arrive.
Et Sproul de conclure :
Le fait que, dans un sens, Dieu ordonne à l’avance tout ce qui arrive est une résultante nécessaire de sa souveraineté. P 26
Il précise toutefois que ladite Confession de Westminster ne fait pas de Dieu l’auteur du péché. Mais la démonstration est laborieuse pour concilier ces deux antithèses qui me semblent s’exclure l’une l’autre !
>> J’invite le lecteur à marquer ici une pause pour y réfléchir.
Et maintenant, je suis impatient de vous faire découvrir une clé naturelle à ce dilemme de l’existence du mal et de la toute-puissance absolue de Dieu.
D’abord, un coup de balai sur les préjugés !
Comme l’éclairage ci-après me vient de nos amis d’Arminianisme évangélique, je me dois d’intercaler ici un avertissement à l’intention de tous ceux pour qui l’appellation d’arminiens donne des boutons ! (Les non allergiques, sautez ces paragraphes jusqu’au titre suivant ! )
Une anecdote familiale : Le grand-père de ma maman était marchand ambulant de produits fermiers. Avec sa cariole tirée par des chevaux, il passait aussi par des villages catholiques, et notamment par l’un d’eux où l’on n’avait jamais vu de luthérien, que l’on croyait le plus sérieusement du monde nanti des pieds fourchus du diable. Mon arrière-grand-père, plutôt mécréant, leur dit un jour : » La prochaine fois, je vous ramènerai un luthérien ». Et il est revenu avec son fils, mon grand-père…
Je constate que le monde évangélico-réformé semble avoir des préventions du même genre envers les arminiens, et ils n’en ont rencontré aucun, et souvent, lu aucun non plus ! Les préjugés sont énormes, et ce qu’on leur attribue comme convictions montre que l’on ne s’est pas donné la peine de les lire…
Vous savez que je ne veux pas me laisser enfermer dans une clan, (voir Claude, pourquoi tu ne te proclames pas arminien ?) et je ne veux pas brandir la Confession des Remontrants du Synode de Dordrecht contre la Confession de Foi calviniste de Westminster.
Mais je n’ai jamais caché que je suis plus à l’aise avec la compréhension arminienne du salut qu’avec les doctrines déterministes.
Et si je ne peux pas vous amener un arminien en chair et en os dans ma voiture, je peux quand-même vous encourager à faire sauter vos éventuels préjugés en lisant l’article suivant, du spécialiste Roger OLSON, déjà souvent cité : Questions fréquentes sur l’arminianisme
Donc, changeons d’auteur et examinons ce que dit Leighton FLOWERS…
La souveraineté est-elle un attribut éternel de Dieu ?
>> Avec un tel titre, l’affaire semble entendue ! Nous nous évertuons à rassurer les lecteurs que nous croyons en un Dieu parfaitement souverain, et là, patatras, on sème le doute ? Car on sait bien qu’une telle question n’a probablement pas de réponse positive, sinon l’article serait fini avant même d’avoir commencé !
J’avoue que je craignais d’abord un de ces débats philosophiques desséchants qui ne touchent pas nos vies. mais j’étais intrigué quand-même. . Et je vous confesserai que l’auteur m’a convaincu ! Allez, ne laissons pas planer le suspense plus longtemps, allez vite lire l’article i c i !
Et j’aimerais encore ajouter ceci :
Et si notre adoration du tout-puissant Rédempteur conduisait à une saine crainte de Dieu ?
Je vous disais qu’il n’y a pas de hasard. Eh bien, une fois de plus, un merveilleux article vient à point nommé, issu… de l’autre bord (modéré 🙂 , Évangile 21. (J’apprécie beaucoup que ce site évite les articles polémiques philosophiques si présents ailleurs)
Alors, Leighton FLOWERS vient de nous montrer que la souveraineté du Dieu éternellement tout-puissant ne pouvait s’exercer que quand il avait une création à gérer ! Eh bien, Joël FAVRE, fait une réflexion semblable, et nous conduit à adorer notre Dieu merveilleux avec la saine crainte qui convient, avec joie et amour ! Un article qui fait battre notre cœur au lieu de le dessécher !
Pourquoi la crainte de l’Éternel est une bonne nouvelle ? (2/2)
Compléments
Dudley Ward : Comment Dieu exerce-t-il sa souveraineté ?
Jean-Pierre Magréault : La souveraineté de Dieu fait-elle de nous des marionnettes ?
David Dunlap : La souveraineté de Dieu
Jacques Marchal : La prédestination
C.S : Autour du livre « Choisis par Dieu » (1)
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Merci pour cet article et les références au site arminianisme-evangelique. Pour information, nous avons modifié le titre de l’article Flowers afin de le simplifier.
Concernant le site Evangile21, je suppose qu’il existe de très bonnes ressources, mais je suppose également que les articles traitant des sujets relatifs à la providence divine et à la liberté humaine doivent se lire sous l’angle du compatibilisme. Comme tu l’indiques, via le livre de Sproul, ce concept semble peu convaincant. Du moins, je partage cet avis.
Tu supposes bien, cher David ! Le spectre de la grande famille des enfants de Dieu est très varié. Avec les uns, on aura du mal quant à leur sotériologie, avec les autres, c’est leur eschatologie qui nous paraîtra peu conforme aux Écritures, et pour les troisièmes, leur pneumatologie nous fera un peu toussoter. Mais si Jésus-Christ est Seigneur et si sa Parole fait autorité pour tous, chacun n’a-t-il pas à nous donner un précieux enseignement qui nous enrichira ? Hop, oublions vite les 3 gros mots que je viens d’utiliser, et réjouissons-nous de ce que notre bon Berger qui nous a préparé une place auprès de lui n’a pas prévu des bercails cloisonnés pour loger toutes ces brebis diverses, toi et moi y compris ! 🙂
Merci pour le partage de ces deux articles assez surprenants de prime abord mais ensuite très convaincants !
Dans le deuxième article, j’ai bien aimé les réflexions sur le «plaisir à craindre », ou l’auteur montre que cette crainte n’a rien à voir avec une « terreur » ou une « stupeur de créatures devant leur grand Créateur »., mais le « débordement de ferveur d’enfants émerveillés par la bonté et la justice, la gloire et la magnificence absolue du Père »
Super !