Le signe crucial d’une spiritualité biblique (C.S)

Être vrai, obéir à Dieu, reconnaître ses péchés et aimer tous les chrétiens, voilà des signes qui devraient caractériser un vrai chrétien. Ces choses sont bien sûr encore imparfaites en chaque disciple du Christ, mais si elles sont absentes, où est l’évidence de notre nouvelle naissance ? Voici maintenant le récit d’une vie réellement changée :

A v a n t  :  J’avais quinze ans et je vivais déjà en marge de la société. Vêtements noirs, maquillage sombre : le look que je me donnais était fait pour effrayer tous ceux que je rencontrais. Mais j’avais un gros problème : même entourée d’amis, je me sentais terriblement seule. J’aimais la musique gothique et je rêvais de la mort. La mort ? Loin d’en avoir peur, je la voyais de plus en plus comme une solution à mon problème grandissant. J’ai bien sûr essayé de combler le vide de mon cœur avec des cigarettes, de l’alcool, le sexe, les drogues, etc.
Mes idées noires ne cédaient pas d’un pouce et la souffrance grandissait en moi. À quoi bon vivre alors ? J’ai fait une quinzaine de tentatives de suicide…

A p r è s  :   J’ai rencontré des croyants, des personnes différentes des autres.
Ils vivaient leur foi au quotidien et m’ont fait connaître leur saint Livre. C’était comme si un voile noir avait été enlevé d’au-dessus de moi. Jamais je n’avais été si proche de Dieu. Le lendemain, je confessais ma nouvelle foi. J’aime ce Dieu qui a remplacé ma douleur par sa lumière. Depuis ma conversion, Dieu m’a réellement bénie. Par exemple, cela fait maintenant deux ans que je n’ai plus touché à aucune drogue. Dieu m’en a donné la force et je le loue.     Caroline

Tous mes amis ont trouvé ce témoignage impressionnant, vous aussi ?
Il y a bien ici un véritable changement de vie, une conversion.
Mais… à quoi et à qui ? À la foi chrétienne ? À Christ ? Mais avons-nous entendu parler de Jésus dans ce témoignage ? Non, et pour cause, cette jeune fille raconte sa conversion à… l’islam !

Toute conversion profonde à une religion produit des changements.
Certains sont tout à fait louables.

Mais une conversion qui aboutit à la nouvelle naissance est absolument liée à la foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité.

Tout ce qui précède est tiré de mon livre, La Foi, mirage ou source de vie ? (p 243), que vous pourrez soit lire en téléchargement gratuit,  (La foi Pour Liseuse      La foi Pour PDF ), soit acheter, pour la version papier, chez Amazon, en tapant le titre du livre et mon nom.

Si je reprends ce livre aujourd’hui, c’est parce que je suis préoccupé en constatant que l’on trouve de plus en plus de publications chrétiennes qui diffusent un évangile qui me semble biaisé par rapport à l’Évangile des Écritures.

Certes, on n’y annonce rien d’autre que le Dieu de Jésus-Christ, mais celui-ci y semble presque accessoire, souvent juste une toile de fond sans aucune implication dans le message délivré ! 

Deux constantes liées semblent marquer ces livres, revues, podcasts :
– un fort accent sur la repentance, la dénonciation constante de notre orgueil, l’appel à changer de comportement !
Oh, mais c’est merveilleux, dira-t-on, c’est très biblique !?? 
Mais bien-sûr, et ces éléments font aussi partie de ma vie chrétienne quotidienne ! Mais regardez la deuxième constante :
– une absence quasi totale du message de la croix, une spiritualité qu’un ami pasteur a résumée ainsi : on s’évertue à améliorer le vieil homme, on n’accepte pas qu’il soit mis à mort !
Dans ces écrits ou ces discours, on ne parle pas à des pécheurs perdus, misérables, dans un état si désespéré qu’ils ne peuvent rien faire pour se tirer de leur situation lamentable.
Non, comme je l’ai encore lu hier (et cela a motivé cet article !), on leur dit qu’ils sont forts, qu’ils ont la force de Dieu en eux, qu’ils sont des êtres tellement précieux, mais pas un mot sur leur dépravation incurable et sur le besoin absolu d’un Sauveur qui s’est chargé de leur corruption à la croix.

Et pour les chrétiens, à lire ces publications, on pourrait croire que, tout comme la musulmane du début pour l’islam, il serait possible de vivre sa vie chrétienne sans que Jésus ne soit mort à la Croix, il suffirait de l’accepter comme Sauveur, comme la jeune fille a accepté Allah dans son cœur et Mahomet comme guide. C’est-à-dire qu’on s’efforce de mettre en pratique les enseignements éthiques de Jésus sans la puissance de la croix ! L’apôtre Paul, lui, confessait :

1 Corinthiens 2.2 :  Car, je n’ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 
1 Corinthiens 1.18 : En effet, la prédication de la mort du Christ sur une croix est une folie aux yeux de ceux qui se perdent. Mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance même de Dieu.

Suis-je trop sévère en concluant ainsi :

Un marqueur sûr d’une spiritualité biblique est la centralité du message de la croix (incluant la résurrection, bien-sûr !)  
Toute spiritualité qui pourrait se vivre sans que Jésus ne soit mort sur la croix doit être considérée comme suspecte !

Votre avis ? 

Cet article aura une suite, qui parlera des conversions partielles, d’une assurance du salut fondée, de conceptions dangereuses à détricoter…
En attendant :

Compléments :

La sanctification, une 2e expérience ?(Ed MILLER)

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