Des relations harmonieuses (d’après Neil T. ANDERSON)

CaptureJ316 Pour ce 4e et dernier article tiré du livre de Neil T. Anderson, je choisis le sujet des relations harmonieuses avec nos semblables. Ce que l’auteur en dit m’a été – et m’est toujours – d’un grand secours.

Pardonner à ceux qui nous ont blessés dans le passé

Pourquoi devrais-je pardonner à ceux qui m’ont blessé dans le passé ? 
L’auteur évoque trois raisons :
– D’abord, le pardon est exigé de Dieu. (cf. Matt.6:14, 15 et Matt. 18.21-35).   
– Ensuite,  le pardon est nécessaire pour éviter d’être piégé par Satan. 2 Cor. 2:11 : Le refus de pardonner est une invitation à l’emprise de Satan sur notre vie.
– Enfin, le pardon doit être la norme parmi tous les croyants. (Eph. 4:31, 32).

Q u ‘ e s t – c e  q u e  l e  p a r d o n  ?

Pardonner, ce n’est pas oublier.

Ceux qui essaient de par­donner en oubliant les offenses subies ne réussissent sou­vent à faire aucun des deux. Nous disons souvent que Dieu a oublié nos péchés (Hébreux 10.17). Mais Dieu est omniscient, donc même lui ne peut pas oublier. Au contraire, il se sépa­re de notre péché confessé et pardonné en déterminant de ne jamais l’utiliser contre nous (Ps, 103.12). Nous pouvons pardonner sans oublier.

Pardonner ne veut pas dire que nous devions tolérer le péché.

En partant d’un exemple concret d’un pouvoir tyrannique qu’une mère exerçait sur sa fille adulte, Anderson dit que pardonner à quelqu’un ne signifie pas devenir un paillasson devant son péché continuel. Il suggère de pardonner les péchés passés des autres, et en même temps de prendre position contre les péchés futurs.

Le pardon n’exige pas une revanche ou une restitution pour les offenses subies.

Vous aurez peut-être envie d’exi­ger que justice soit faite, mais vous n’êtes pas un juge impartial. Dieu est le juste Juge qui rétablira la justice (Rom. 12.19). Votre responsabilité, c’est d’offrir la miséricor­de du pardon et de laisser la justice aux mains de Dieu. p 198

Pardonner, c’est décider de vivre avec les conséquences du péché d’un autre.

Neil Anderson fait remarquer qu’en réalité, nous devons vivre avec les conséquences du péché de l’offenseur que nous lui pardonnions ou non.
Par exemple, nous allons vivre avec les mensonges qu’une personne a répandus à notre sujet quelle que soit notre attitude envers le menteur. 

Vous pouvez soit choisir de vivre dans la rancune et sans pardon ou dans la paix et le pardon en déci­dant de ne pas utiliser l’offense contre la personne qui vous a offensé. La dernière option est, bien sûr, celle de Dieu.

Attendez-vous à voir en vous des résultats positifs du pardon. Après un certain temps, vous pourrez penser à ceux qui vous ont offensé sans ressentir de douleur, de colère ou de rancune.

L’auteur reconnaît que personne n’a jamais pardonné sans reconnaître la douleur et la haine qui font partie de l’offense. Mais à moins de pardonner à cette personne, elle continuera à vous blesser parce que vous ne vous êtes pas libérés du passé. Le pardon est le seul moyen de mettre fin à la douleur.

Anderson propose  douze étapes simples pour nous détacher du passé et progresser dans notre vie. Vous pouvez les lire dans son livre. J’y glane simplement quelques vérités précieuses :

Avant de penser à pardonner aux autres, essayons de comprendre les autres et n’oublions pas d’accepter notre part de responsabilité pour les offenses que nous avons subies. Confessons nos échecs. .

Avant de penser à pardonner aux autres, nous devons régler nos griefs (injustifiés) envers Dieu, dus à nos fausses attentes. Et aussi nous assurer que nous nous sommes pardonnés à nous-mêmes, là où le pardon de Dieu est parfois acquis depuis longtemps.

Dieu sait exactement ce que nous ressentons, que nous l’admettions ou non. S
i nous étouffons nos sentiments, nous perdons la possibilité de par­donner. Nous devons aussi pardonner avec le cœur.

Reconnaître l’importance de la croix. C’est la croix de Christ qui rend le pardon moralement et légalement pos­sible. Jésus a pris sur lui tous nos péchés et ceux de nos offenseurs  (Héb. 10:10). Et si nous protestons : Où est la justice ?
La justice est dans la croix.

Décider de porter le fardeau du péché de nos offenseurs (Gal. 6:1, 2) veut dire qu’à l’avenir nous ne riposterons pas en utilisant contre eux l’information concernant leur péché (Luc 6:27-34; Prov. 17:9). L’auteur parle d’un pardon  substitutif comme le pardon de Christ l’est pour nous.

Le pardon est un effort de volonté, un choix conscient de laisser l’autre s’en tirer et de nous libérer nous-mêmes du passé. Avec réalisme, devant la difficulté d’une telle décision,  l’auteur promet que les sen­timents de pardon viendront… avec le temps. Parfois, le recours à un ami fidèle qui priera avec nous à ce sujet se révélera nécessaire.  (Jac. 5.16).

Ne vous attendez pas à ce que votre décision de par­donner provoque des changements importants chez l’autre personne. Au contraire, priez pour elle (Matt. 5.44) pour qu’elle puisse aussi découvrir la liberté qu’apporte le pardon (Gal. 5.1, 13, 14).  (Et essayez peut-être aussi de la comprendre)

Attendez-vous à voir en vous des résultats positifs du pardon. Après un certain temps, vous pourrez penser à ceux qui vous ont offensé sans ressentir de douleur, de colère ou de rancune. Vous pourrez être avec eux sans réagir négati­vement.

T o u c h é   u n e   s e c o n d e   f o i s

Neil Anderson raconte ce qu’il appelle une des plus grandes crises personnelles ren­contrée dans son ministère pastoral. Tous les efforts sincères et intenses qu’il faisait pour avoir des relations harmonieuse avec un membre de son conseil d’église tombaient à plat devant le mur de défiance de celui qu’il appellera « Charles ».  

Anderson se disait que si Jésus pouvait prendre sur lui-même tous les péchés du monde, il pouvait certainement suppor­ter les péchés d’une seule personne pénible. Mais devant l’escalade de comportements désagréables de la part de Charles, les limites de sa patience étaient atteintes et il a décidé de démissionner.

Une semaine avant le jour où il avait décidé d’annoncer sa démission à l’Église, il est tombé sur Marc 8.22-26 où Jésus guérit l’aveugle en deux étapes. Après le premier geste de Jésus, l’homme dit: «Je vois des hommes, mais comme des arbres» (v. 24). Et l’auteur a  compris tout à coup que c’était la façon dont il voyait Charles: comme un grand arbre, un obstacle qui bloque son chemin et dont les branches l’écorchent chaque fois qu’il le rencontre.

Quand Jésus a touché l’homme aveugle une seconde fois, celui-ci  a commencé à voir les hommes comme des hommes et non plus comme des arbres. En larmes, il a murmuré :

– Seigneur, j’ai besoin que tu me touches une seconde fois aussi. Je vois que tu as placé Charles sur ma route pour que je me tourne vers ton objec­tif pour moi, qui est d’être le pasteur que tu veux que je sois. 
À ce moment-là, j’ai choisi de pardonner à Charles com­plètement.

Le dimanche suivant, Anderson n’a pas démissionné. Il dit que saisi par l’émotion, il réussi à coasser un message tiré de Marc 8.22-26, sur notre tendance à être indépendants malgré notre grand besoin de Dieu et des autres. Il a confessé à l’assemblée sa propre indépendance, exprimant son désir d’être touché par le Seigneur afin de voir les gens comme des gens, et non comme des obstacles sur ma route.

Cela a été un réveil dans l’Église, Dieu avait touché beaucoup de gens !  Mais il ajoute, et cela a été précieux pour moi :

Devinez qui n’est pas venu. Pour autant que je sache, Charles n’a jamais changé, mais moi j’ai changé. J’ai conti­nué à m’élever contre ce que je croyais être mal, parce que je n’allais pas commencer à tolérer le péché. Mais je n’ai plus réagi avec rancune. Et je remercie Dieu à ce jour, qu’il m’ait couché sur un lit (de maladie) pour changer mon point de vue à l’égard de Charles et pour faire de moi le pasteur qu’Il voulait que je sois.

Et cela mène Anderson à exposer un conseil que notre (ma) chair n’aime vraiment pas, mais qui est porteur de libération pour ceux qui l’acceptent dans leur vie.

Accepter d’être rejeté dans nos relations

D’abord, Anderson rend attentif au fait que Satan, l’accusateur de nos frères (Apoc. 12.10), ne cesse jamais de nous mentir pour nous faire croire que nous sommes sans valeur aux yeux de Dieu et des autres, donc rejetés.

Ceci dit, l’auteur pense que nous avons tous réellement été ignorés, négligés ou rejetés par nos parents, professeurs et amis à un moment ou l’autre, parfois à cause de notre péché, parfois du fait de celui d’autres personnes.  De plus, puisque nous sommes nés dans le péché, même Dieu nous rejetait avant que nous ne soyons acceptés par lui en Christ à notre conversion (Rom. 15.7). Dans cette vie, nous devons tous supporter la douleur et la pression d’être rejetés.

Quand nous sommes critiqués ou rejetés

Le sentiment d’être rejeté et les pensées qui l’accompa­gnent peuvent être des obstacles majeurs sur la route de la croissance et de la maturité si nous n’apprenons pas à les accepter d’une manière positive. Malheureusement, au lieu d’avoir une approche positive, nous apprenons tous très tôt dans la vie à réagir à ces rejets en adoptant un  mécanisme de défense. Même les chré­tiens ont tendance à réagir d’une manière défensive quand ils se sentent rejetés par leur famille, leur école ou la société en général.

Hélas, oui ! Et l’auteur identifie 3 mécanismes de défense, qui ne nous sommes pas étrangers, selon le cas ou la personnalité :

  1. Les décideurs et les leaders

Ils acceptent la compétition et se battent comme des loups pour essayer de rester en tête de la meute. Ils parviennent à se faire accepter et respecter grâce à leurs performances. Ils se sentent poussés à prendre le dessus de chaque situation car lorsqu’ils gagnent ils peuvent aussi se faire accepter. Ils sont caractérisés par le perfectionnisme, l’isolement émotionnel, l’anxiété et le stress.

Spirituellement, l’individu habitué à dominer et à mani­puler les gens et les circonstances à ses propres fins refuse de se soumettre à l’autorité de Dieu et il a peu de communion avec Dieu. Dans nos Églises, il vise des postes d’autorité. Sa motiva­tion n’est toutefois pas d’y servir Dieu , mais de dominer son monde parce que sa valeur personnelle en dépend. 

Malheureusement, la stratégie défensive du dominateur ne fait que reporter le rejet inévitable. Avec le temps, sa capacité de dominer sa famille, ses employés et sa famille diminue, et il est remplacé par un dominateur plus jeune et plus fort. Certains survivent à cette crise, mais la plupart de ceux qui arrivent à la retraite n’en profitent pas beaucoup. Des études montrent que les cadres supérieurs meurent en moyenne six mois après le début de leur retraite. Ils ne peu­vent plus dominer ou manipuler leur monde, alors ils meu­rent.

2; Les perdants

Cédant aux jugements de valeur que la société porte sur nous, une large tranche de la population est accablée par des sentiments d’infériori­té, de dévalorisation, d’auto-critique. Celui qui est dans cette mentalité a du mal à entrer en rapport avec Dieu. Naturellement il reproche à Dieu de l’avoir mis dans cet état et il lui fait difficilement confiance. 

En cédant aux mauvais jugements que porte le système sur lui, il ne peut que s’attendre à être rejeté davantage. Il a gobé le mensonge et il se rejette même lui-même. Ainsi, tout succès qui pourrait lui arriver ou toute félicitation qu’il pourrait recevoir seront remis en doute ou contestés sur base de ce qu’il croit déjà à son propre sujet.

3. Les rebelles

Cette partie de la société semble grandir. Ce sont les rebelles , lors­qu’ils sont rejetés, répondent : – Je n’ai pas besoin de toi ou de ton amour.

Au fond d’eux-mêmes ils en sont affamés, mais ils refu­sent de reconnaître leur besoin. Ils accentuent souvent leur rébellion et leur mépris en s’habillant et se comportant d’une manière choquante pour la majorité de la population.

Le rebelle est caractérisé par la haine de lui-même et l’amertume. Il aurait voulu ne jamais être né. Il est irres­ponsable et indiscipliné. Il considère Dieu simplement comme un autre tyran, encore un qui essaie de le forcer à se couler dans un moule socialement acceptable. Il se rebelle contre Dieu de la même façon qu’il se rebelle contre tous les autres.

L’attitude et le comportement rebelles de cette personne ont tendance à l’isoler et à pousser son entourage à défendre le système qu’il rejette. Ainsi la réaction du rebelle face à ceux qui le rejettent produit encore plus de rejet.

Les mécanismes de défense sont sans défense

Il y a deux raisons pour lesquelles nous ne devrions jamais réagir de manière défensive à l’évaluation critique et négative que le monde fait de nous.

D’abord, si nous avons tort, nous n’avons pas de défense. Il n’y a que la repentance qui est une réponse appropriée.

Si nous avons raison, nous n’avons pas besoin de défense. 

1 Pierre 2.19 à 23 :  En effet, c’est un privilège que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu.  // C’est à cela que Dieu vous a appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, pour que vous suiviez ses traces. Il n’a commis aucun péché, ses lèvres n’ont jamais prononcé de mensonge. Injurié, il ne ripostait pas par l’injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge.

L’auteur souligne que nos responsabilités doivent primer sur nos droits.

Maris, avoir une femme soumise n’est pas votre droit; mais votre responsabilité c’est d’être un mari plein d’amour et d’attention. L’autorité n’est pas un droit à exiger, mais une responsabilité énorme à assumer.

De même, vous les femmes, avoir un mari spirituel, ce n’est pas votre droit; mais c’est votre responsabilité d’être une femme soumise et encourageante.

Parents, ce n’est pas votre droit d’élever des enfants obéissants; mais votre res­ponsabilité est d’exercer la discipline pour conduire vos enfants dans la connaissance du Seigneur.

Être membre du corps de Christ et d’une Église locale, c’est un privilège immense, et non un droit. Ce privilège s’accompagne d’une responsabilité impressionnante: se comporter comme des enfants de Dieu et s’engager à aimer.

Quand nous nous tien­drons devant Christ, Il ne nous demandera pas si nous avons reçu tout ce qui nous revenait. Mais si nous avons rempli nos engagements, Il nous récompensera.

Ne jouons pas le rôle de la conscience

Je suis convaincu que le Saint-Esprit sait pertinemment quand Il doit mettre le doigt sur un problème de conscience. Cela fait partie du travail de sanctification qu’Il supervise. Quand nous ten­tons de jouer ce rôle, nous ne faisons généralement que com­muniquer des critiques et un sentiment de rejet. Notre tra­vail consiste à entourer les autres en les acceptant et à lais­ser le Saint-Esprit faire son travail en son temps.

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5 réflexions sur « Des relations harmonieuses (d’après Neil T. ANDERSON) »

  1. Passionnant, de belles pépites dans cet article qui mettent plein de choses en lumière ! Merci !

  2. Article bienfaisant qui met en lumière des zones d’ombres chez moi et qui montre bien la délivrance de Christ. Je prie que le Seigneur nous transforme en profondeur à sa ressemblance

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