Les conceptions théologiques que nous avons examinées redéfinissent la souveraineté de Dieu au point de nier l’authentique liberté de choix de l’homme, au sens que les gens ordinaires attribuent au mot « liberté », et de réduire la portée de l’immense amour de Dieu pour toute l’humanité.
Les enseignements TULIP font partie de ce que les théologiens calvinistes appellent «les doctrines de la grâce ». Ne pensez-vous pas que certaines de ses idées mériteraient plutôt d’être intitulées « les doctrines de la damnation » ?
Calvin avait tendance à mépriser tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui, et sa façon dans certains domaines de gérer la vie de la ville de Genève ne relève-t-elle pas plutôt un abus de pouvoir spirituel ?
Au milieu de tant de choses excellentes dans ses enseignements, il est important que nous contestions et dénoncions les faux éléments de sa doctrine ainsi que les interprétations et attitudes fausses qui sont à l’origine de tant de détresse et de divisions dans de nombreuses églises.
À la fin du Synode de Dordrecht, en 1619, le parti calviniste se mit à persécuter sévèrement ceux qui étaient en désaccord avec lui à propos de la prédestination, de l’élection, de la souveraineté de Dieu et du libre arbitre de l’homme. De nombreux pasteurs qui pensaient autrement furent défroqués et un certain nombre de serviteurs de Dieu furent torturés et exécutés, d’autres cruellement bannis. Quelle triste situation parmi des chrétiens qui, par ailleurs, avaient tant d’autres doctrines fondamentales en commun, comme la parfaite divinité et la parfaite humanité de notre Seigneur Jésus-Christ ! Beaucoup de calvinistes devinrent les persécuteurs de leurs frères dissidents, pensant rendre service à Dieu !
La motivation qui nous pousse à faire connaître la Bonne Nouvelle est renforcée par l’assurance qu’aucune des personnes que nous rencontrons n’est exclue du champ d’application de la grâce par un soi-disant décret divin.
Quel bonheur que de pouvoir dire aux autres que Jésus les aime et qu’il est mort pour leurs péchés ! Quelle folie d’imaginer que nous pouvons aimer quelqu’un que Dieu a décidé de ne pas aimer, dès avant l’origine du temps ! Est-ce que vous vous voyez en train de dire à une personne rencontrée : «Voyez-vous, Dieu a prédestiné des millions de gens à l’enfer. J’aimerais bien savoir si vous n’en faites pas partie. » Si nous tenions ce discours à des inconvertis, leur réaction normale serait : « Si tel est le cas, vous pouvez garder votre Dieu ! Je ne veux rien savoir de ce genre de divinité ! »
Nous pouvons tous être des ambassadeurs de Dieu et des ouvriers avec Lui en faisant connaître la Bonne Nouvelle chaque fois que nous en avons l’occasion, en exerçant le ministère de la réconciliation qui nous a été confié, dans l’esprit du verset suivant :
« Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation » (2 Co 5.18).
Tel est le désir du cœur de notre Dieu plein d’amour.
Avant tout, la Bible nous révèle un cœur divin rempli d’amour.
« Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l’amour de Dieu et vers la patience de Christ ! » (2 Th 3.5).
D’autres passages bibliques insistent de la même façon sur la bonté et l’amour de Dieu, par exemple Tite 3.4-6 :
« Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. Il l’a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur. »
Bien comprise, sa souveraineté est quelque chose qui lui appartient en propre et que nous ne partageons pas avec lui, même si nous en bénéficions grandement, tandis que son amour est une réalité que nous pouvons déployer et communiquer avec lui envers un monde souffrant.
Répétons-le :
La souveraineté de Dieu est certes l’un des thèmes les plus importants de l’Écriture, mais c’est l’amour de Dieu, plutôt que Sa souveraineté, qui est la révélation cardinale de la Bible.
Nous sommes ambassadeurs du royaume d’amour de Dieu et lumières dans ce monde enténébré. Nous sommes appelés à être remplis de son amour : «et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Ep 3.19).
Il n’existe en fait qu’un seul Évangile, la Bonne Nouvelle que Jésus est mort pour tous les hommes, révélant le cœur d’un Père rempli d’amour.
Si nous rencontrons des frères et sœurs en Christ qui n’ont pas encore saisi ces vérités lumineuses, gardons-nous de toute agressivité envers eux ; efforçons-nous plutôt de rendre témoignage dans un esprit de douceur et d’amour. Traitons-les toujours avec respect et démontrons l’amour dont nous parlons. Les croyants dont les convictions diffèrent de celles exposées dans ce livre doivent vraiment considérer les faits que nous avons présentés et se demander si leur façon particulière de comprendre les relations de Dieu avec l’être humain est sincèrement en accord avec toute la teneur de l’Écriture. Notre cœur déborderait de joie si ceux qui croient que Dieu a prédestiné seulement certaines personnes à hériter la vie éternelle acceptaient d’examiner leur point de vue à la lumière claire des affirmations de l’Écriture présentées dans ce livre.
Comme le dit Jean 3.16-17, Dieu aime tellement chaque être humain dans le monde « qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’Il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »
Et, pour terminer cette étude du merveilleux plan rédempteur de notre Père céleste, voici des paroles de Jude :
« Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle » (Jude 1.20-21).
Dudley WARD se définit comme missionnaire, engagé avec son épouse Jill dans l’évangélisation, la distribution de littérature, l’encouragement des serviteurs de Dieu dans leur passion pour le ministère chrétien.
Cette série d’articles est tirée du livre de Dudley, « Programmés par Dieu ou libres de le servir ? » aux Editions Oasis (épuisé, mais j’ai encore quelques exemplaires). Vous pouvez écouter son message ici : https://www.youtube.com/watch?v=dh1GFyR72Ck et https://www.youtube.com/watch?v=u-vKC6FwA7g