Je désire que ma vie soit cohérente avec ma foi !

Après le père, voici l’une des filles : ma nièce Estelle. Elle connaît le Seigneur depuis son enfance.Très tôt, elle a décidé de le servir…Christ…Je m’appelle Estelle. Au moment où j’écris, j’ai 28 ans. Je suis une Française qui habite depuis 2008 à Londres. C’est là que j’ai eu le bonheur de rencontrer celui qui est devenu mon cher mari, il y a quelques mois.
Andrew est britannique, né en Afrique du Sud. Comme moi, il veut servir Jésus-Christ de tout son cœur. Génial ! Ensemble, nous désirons vivre notre quotidien en cohérence avec notre foi. Qu’est-ce que cela implique et comment en suis-je arrivée là ? Voici ma petite histoire.

Le bonheur de trouver mon Sauveur toute jeune

J’ai passé mon enfance dans un petit village en Alsace. Enfance bien paisible avec des parents[1] aimants et une sœur (géniale) de six ans mon aînée. Depuis que nous étions toutes petites, nos parents nous ont emmenées tous les dimanches au culte. Là-bas, à l’école de dimanche, j’ai appris à connaître la Bible et son enseignement.
Et, dites-donc, elle en a des choses à dire ! En particulier, sur Dieu, notre Créateur, sur les humains, et la rupture de leur relation avec lui ! Et puis surtout, j’ai appris à connaître Jésus-Christ : sa personne, sa vie sur terre, sa mort et sa résurrection ainsi que la signification de ces faits pour moi…

L’enfant que j’étais a déjà pu comprendre ce que la Bible appelle être pécheur. Oui, même à ce jeune âge, je voyais bien, par exemple, qu’obéir à mes parents ne m’était pas si naturel que ça. Je réalisais que des paroles méchantes pouvaient sortir de ma bouche, que je pouvais très clairement avoir des sentiments de jalousie envers mes camarades de classe, etc.
Mais par-dessus tout, ma tendance était d’ignorer mon Créateur plutôt que de vivre pour lui. C’est cela que la Bible appelle fondamentalement péché.

Elle précise : « Il n’y a pas de différence entre eux : tous ont péché, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu. » (Romains 3 : 23)
La Bible continue : « Mais Dieu, dans sa bonté les rend justes à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché. » (Romains 3 : 24) Dieu déclare les hommes justes à ses yeux par leur foi en Jésus-Christ. Il le fait pour tous ceux qui croient au Christ, car il n’y a pas de différence entre eux. (Romains 3 : 22)

Donc, très jeune déjà, j’avais peur de ne pas être dans cette présence de Dieu, peur d’aller en enfer à cause de mon péché. Mais, attirée par l’amour du Seigneur, j’ai pris au sérieux l’invitation de Jésus à croire en lui. Et j’ai fait ce que j’ai appelé une “ prière de conversion”. Bien sûr ma compréhension de ce cadeau de Dieu était encore bien limitée…

Un bouton qui ne marche pas

Plus tard, je constatais que j’avais toujours du mal à tenir compte de Dieu dans le quotidien. Non, je ne me suis jamais rebellée contre lui, mais je ne voyais pas de différence produite par le Seigneur dans ma vie.
Je m’attendais à une expérience spectaculaire, à un changement plus radical…

Alors, je me mettais à douter : est-ce que Dieu m’avait vraiment pardonné ? Ma “prière de conversion” avait-elle vraiment fonctionné ?
Faisais-je vraiment partie du camp de Dieu ? Ce qui fait qu’à plusieurs occasions, je renouvelais ma prière de conversion comme on appuie sur un bouton qui ne semble pas fonctionner !

Ce qu’il me fallait comprendre

Même si j’avais une éducation chrétienne, et que je prenais ma foi au sérieux, il y a au moins deux vérités simples que je n’avais pas saisies :

  1. Un chrétien est-il une personne parfaite, qui agit parfaitement, et qui aura toujours des paroles aimantes ? Non, certainement pas !
    Mais ce qui fait la différence, c’est qu’il est attristé de ses manquements. Il n’en reste pas là. Il confesse son péché, appelle Dieu à l’aide pour le rendre plus vigilant, et Dieu répond !
  2. La Bible dit que Jésus a délibérément pris sur lui la punition de toutes mes fautes. Cela s’est passé lorsqu’il est mort sur la croix. Là, il m’a donné sa justice en échange. Cela signifie que, pour m’accueillir, Dieu a décidé de me considérer comme étant juste à cause de Jésus. Et cela une fois pour toutes. Donc même si j’ai du mal à toujours vivre une vie qui l’honore, cela ne change rien à la décision que Dieu a prise de m’accepter dans son camp pour toujours. Waouh !

Une foi confirmée par des faits vérifiables

Bien sûr, ma foi en Dieu n’est pas restée une foi d’enfant. J’ai dû passer par une période d’investigation. Il fallait que je trouve les réponses à des questions telles que : Comment puis-je avoir la certitude que Dieu existe ? Est-ce que Jésus est vraiment ressuscité ? Est-ce que tout ce qui est écrit dans la Bible est réellement vrai ? Etc.

Il était important pour moi de ‘bétonner’ ma foi par de solides réponses.
De plus, je ne voulais pas paraître naïve face à des objections à la foi chrétienne. Je me souviens d’une conversation plutôt délicate avec mon maître de stage lors de mes études de graphisme.

Ce dernier, plutôt sceptique, me parlait de l’incohérence de la Bible, me disant que les Évangiles se contredisaient. Bien confuse de ne pas avoir su répondre, je relus le soir même les passages que mon prof avait cités. C’est en feuilletant, en lisant de plus près, que j’ai pu voir et découvrir un élément clé que mon maître de stage avait zappé…

En fait, je continue à avoir assez régulièrement des échanges avec d’autres sur la Bible, sur l’existence de Dieu, et autres grandes questions. Chaque lundi soir, quelques membres de mon Église à Londres organisent un ‘international cafe meeting’ dans un coffee shop du coin.
Pendant deux heures, ce coffee shop est ouvert à tout étranger habitant à Londres. Étudiants, jeunes filles au pair, jeunes actifs ou moins jeunes sont accueillis pour une soirée d’échanges culturels. Bonne occasion pour pratiquer la langue anglaise, se faire des amis et échanger nos points de vue, croyances ou incroyance dans un contexte assez décontracté.

Cela fait cinq ans que je participe à ce club presque tous les lundis, et y rencontre Français, Allemands, Espagnols, Mexicains, Sud coréens, Japonais, Russes, Hongrois, Tchèques, Pakistanais, Somaliens, Indiens, etc. Chaque personne vient d’une culture avec toile de fond différente.
Les points de vue sont bien variés : bouddhiste, musulman, athée, agnostique, hindou, indifférent… Chaque discussion est passionnante, stimulante et me pousse à réfléchir et enquêter plus. De nombreux livres, débats sur internet, conférences et dialogues m’aident dans cette démarche.

La vie chrétienne n’est pas la vie la plus facile, mais elle vaut tellement le coup !

Pas facile d’apprendre à dépendre de quelqu’un !

Non, ça ne m’est pas naturel de devoir constamment admettre que quelqu’un d’autre sait mieux que moi-même ce qui est bien pour moi ! Et pourtant, c’est tellement libérateur de savoir que tout ne dépend pas de moi. De réaliser que quelqu’un (mon Créateur) pourvu de bien plus de connaissance, de bien plus de sagesse et de force que moi est au contrôle de ma vie et prend soin de moi !

Un exemple : J’ai toujours voulu apprendre l’anglais. Bon, lors de mes études je n’ai jamais pris mes cours de langue au sérieux, et même après douze années de cours d’anglais introduits dans ma formation, j’étais incapable de parler correctement la langue de Shakespeare ! Pour moi, la meilleure des choses à faire était de m’immerger complètement dans la culture anglo-saxonne. La fin de mes études semblait le moment propice. Au moment de partir, je n’avais aucune appréhension. Je savais que j’aurais des moments difficiles. Je risquais d’avoir le mal du pays. Ne pas pouvoir communiquer facilement serait une grande frustration. Mais le fait de savoir que mon Dieu serait tout autant présent de l’autre côté de la Manche me donnait une grande paix.

Oui, être chrétien c’est dépendre de notre Dieu dans tous les aspects de notre vie. C’est constamment s’approcher de lui dans la prière, et vivre cette relation de dépendance. Après tout, il est Dieu. Il a tout pouvoir. Il suffit de s’adresser à lui !

Pas toujours facile de reconnaître mes fautes !

Je suis souvent interpellée de voir à quel point ça me coûte de dire à quelqu’un « j’ai tort, je n’aurais pas dû agir ou réagir ainsi ».
Au boulot, dès que quelqu’un met en avant une erreur, un oubli de ma part, ma première réaction est souvent de me trouver des excuses.  Et pourtant, bien que ça coûte, dans un sens c’est tellement libérateur de reconnaître nos torts. Devant Dieu, il n’y pas d’excuse, la seule chose qu’il veut que l’on fasse est de simplement lui demander pardon ainsi que son aide dans notre vie.

Pas toujours facile de lui obéir !

Dieu appelle chaque chrétien à prendre en compte ce qu’il nous dit dans la Bible, et à le mettre en pratique. Il y a deux réalités complémentaires à considérer : Comme dit, pour m’accueillir, Dieu me considère comme juste à cause de la mort de son Fils pour nous, ça, c’est une chose. Mais il travaille aussi dans mon cœur pour le changer de manière à ce que mon comportement devienne réellement plus juste, plus aimant.

Plus je lis la Bible, plus je me rends compte de la sagesse de Dieu et réalise que ses préceptes sont bons. Je remarque de plus en plus que la vie chrétienne requiert de faire des efforts. Mais quel soulagement de savoir que je peux à chaque instant demander à Dieu de me donner la force de lui obéir et de vivre pour lui et pour les autres. Oui, quel soulagement de savoir que Dieu travaille dans ma vie, dans nos deux vies ! C’est lui qui veut rendre notre quotidien conforme à notre foi !                           Estelle PEARSON

[1] Mon frère Francis et son épouse Martine  (note de Claude)

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