Infirmière en pédopsychiatrie de formation, actuellement mère au foyer, notre Marylène a un parcours tout différent de celui de son frère Étienne….
À priori, mon histoire n’a rien à voir avec celle du fils prodigue. Rebelle ? Non, je ne l’ai pas été et j’aurais du mal à raconter mes 400 coups[1] comme mon frère Étienne. Depuis toute petite, je me laissais guider vers Dieu sans jamais m’opposer à l’Évangile que j’entendais dans ma famille et à l’école du dimanche, puis au culte et au groupe de jeunes.
Pour moi, l’existence de Dieu, la mort de Jésus pour nous, sa résurrection étaient des faits établis dont je n’ai jamais douté. Et dans ma vie, je tentais de tout mon cœur d’observer ses commandements.
Alors, où était le problème ?
Eh bien, avais-je une relation avec Dieu ? C’était bien là le problème.
J’en étais tout à fait incapable, et je ne savais pas pourquoi.
C’est à l’âge de 17 ans que je réalise que je mène une double vie :
– D’une part, j’étais prête à accepter Jésus comme Sauveur de ma vie,
Jésus seul, je le savais, pouvait me sauver.
– D’autre part, je ne voulais pas qu’il soit mon Seigneur !
« Demander au Seigneur de diriger ma vie ? Oh non ! Je préfère la diriger toute seule ! » Voilà ce que je pensais. Ainsi, je commençais à réaliser que malgré ma religiosité, j’avais en fait rejeté Jésus tout autant qu’un rebelle aux 400 coups !
Un tournant…
Un accident de voiture m’aide à réaliser la fragilité de ma vie. Une sortie de route, un zigzag entre les arbres, la descente vertigineuse dans un ravin. Je crie « Seigneur ! » Une angoisse terrible : on va mourir ! Encore sous le choc, je réalise : mon frère qui conduisait et moi, nous sommes indemnes ! Mais une pensée me tenaille : « Où aurais-je été si l’accident avait été fatal ? »
Cette peur de la mort éternelle me pousse à envisager sérieusement un changement. Que de réflexions et remises en question ! Que de discussions animées, en particulier avec ma cousine Estelle ! Un jour, j’ai même décidé de … rajouter quelque chose pour m’approcher de Dieu….
Quelque chose à rajouter?
« Je vais lire ma Bible tous les jours à présent », voilà quelle était ma résolution. Louable, n’est-ce pas ? À mes bons principes pour vivre comme une bonne chrétienne, il ne me manquait plus que la lecture régulière de la Bible, pensai-je ! Mais… étais-je plus acceptable aux yeux de Dieu pour autant ?
Au fond de moi, je savais bien que non : on ne peut rien rajouter à la valeur de la mort de Jésus à notre place. Mais ce n’était qu’une conviction intellectuelle, car je refusais toujours de lui donner ma vie. Je voulais prendre de la part de Dieu tout ce qui m’arrangeait.
Vivre la vie comme cela me plaît, ne froissant personne, ne prenant position pour rien, me contentant d’un ticket pour le ciel. Heureusement, Dieu ne m’a pas laissée ainsi.
Je choisis la vie
Un jour, en attendant l’arrivée de mon train, mon père me demande si je pense être sauvée. Pour lui montrer que je suis … sur la bonne voie, je lui réponds : « Presque ! » À ce moment, le train entre en gare. Comme je ne bouge pas, perdue dans mes pensées, mon père me dit :
Si tu ne te décides pas à monter dans ce train, tu vas presque l’avoir.
Et si tu l’as presque, tu le loupes entièrement !
Louper le train…alors que j’allais l’avoir, c’aurait été trop bête, non ?
Et dans ce train attrapé de justesse, je réalise l’absurdité de ma phrase.
Si je suis presque sauvée, c’est que je suis entièrement perdue !
Cette image me bouleverse complètement… j’ai beau être presque dans le vrai, je suis quand même entièrement dans le faux !
C’est dans la même semaine que je décide de ne pas faire attendre le Seigneur plus longtemps. Je demande alors à Christ d’entrer dans ma vie, et je le remercie pour le pardon pour mes péchés… Eh oui, même avec mon apparence sage, j’avais besoin de me repentir !
Je réalise que lui seul est la réponse à mon vide intérieur. Je comprends aussi que c’est par son sacrifice seul que je peux me tenir devant lui. Et non par mes efforts. Dieu ne veut pas de quelqu’un de religieux ou de discipliné, il désire qu’on s’approche de lui avec un cœur vrai.
Maintenant, avec du recul, je suis tellement reconnaissante d’avoir pris cette décision, car il ne m’a jamais déçue. Je désire vivre pour lui, que ce soit au travail, dans la famille, ou encore au sein de l’Église locale. Comme c’est aussi le souhait de mon mari Jean-Sébastien, nous avons la joie de servir notre Seigneur ensemble.
Marylène Simonis
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