Le vouloir et le faire, le paraître et l’être

Maman de six enfants et mamie d’une douzaine de petits-enfants, mon épouse Sonia est, après maman, la deuxième femme qui enrichit ma vie.
Elle vous livre le secret de sa joie…

Enfant, j’aimais Jésus !

Aînée de cinq filles dans un milieu paysan, j’ai été élevée avec les valeurs solides du travail et de l’honnêteté. Mes parents m’ont inculqué ainsi une définition très tranchée de ce qu’est quelqu’un de bien. Mais j’ai assez vite compris que vouloir et faire n’allaient pas toujours le même chemin, ni paraître et être !
Côté religion, la devise de ma famille était : ni trop, ni trop peu ! Surtout pas d’excès.

J’aimais l’école où je réussissais mieux que dans les travaux de la maison et de la ferme. J’aimais les histoires : celles de Jésus comme celles de Napoléon et aussi les contes. Mais grâce à un instituteur chrétien, Jésus est devenu pour moi plus important que Napoléon et il n’était pas du tout un personnage de conte. Je peux dire que je l’aimais. À 12 ans, j’avais ma Bible, que je lisais. Avant, je lisais déjà le Nouveau Testament.

À 14 ans, selon l’usage protestant, j’ai été confirmée. Pour moi, c’était un engagement réel d’obéir à Dieu et j’ai pris au sérieux le verset que le pasteur m’attribua à cette occasion : « Tiens ferme ce que tu as, afin que nul ne te prenne ta couronne ! » (Apocalypse 3 :11)

Adolescente, je tricote et détricote mes principes !

De mon adolescence, je retiens d’abord ma lutte pour bien faire en toutes choses. Que d’échecs, malheureusement ! Après la énième promesse non tenue envers Dieu, le doute a pris peu à peu le dessus. Pendant cette période, Dieu est resté fidèle. Il était à l’œuvre en moi. Mais moi, je me dépêtrais dans les grandes questions existentielles. Je tricotais et détricotais tour à tour mes principes. Je ne comprenais pas ce qui se passait en moi, je ne pouvais pas l’exprimer.

Une personne à qui je demandais conseil m’a suggéré de prendre un petit copain ! Hum ! On dit qu’être à deux, c’est pour résoudre des problèmes qu’on n’aurait pas tout seul ! Mais… les problèmes qu’on ne sait même pas poser tout seul, comment les résoudre à deux ?

Mon drame : je ne trouvais pas en Dieu l’ancre nécessaire pour m’y cramponner ni la manière d’être réconciliée avec lui et… avec moi-même ! Je ne pouvais pas me la jouer, au plus, je pouvais essayer de sauver la face. Au fond de moi-même, je savais que j’étais loin de ce que je voulais être !

Plus des principes, mais une vie !

Mai 68. Il est interdit d’interdire. Vive la liberté ! J’avais vingt ans. Moi aussi, je pensais être libre, mais j’étais en fuite. Pourtant, à l’aube de cette 2e tranche de vie, je voulais savoir : et si c’était quand même vrai que Jésus est venu à Noël ? C’est alors que j’ai eu l’occasion d’aller dans un camp de Noël-Nouvel An Spécial Jeunes, dirigé par Nicolas et Édith Kessely.
Quelle bonne occasion pour approfondir mes réflexions !

Et là, avant même que l’année ne se termine, j’ai pu ouvrir la porte de mon cœur à celui qui m’a aimée et cherchée pendant si longtemps.

J’ai pu déposer ma « laine » usée par tant de tricotages et de détricotages ! Avec l’an neuf, ma deuxième tranche de vie a donc commencé avec Jésus ! Il m’a pardonné mon péché d’avoir vécu sans lui, par sa mort pour moi à la croix. Il ne m’a jamais laissée, et j’ai dû apprendre que c’est en lui que j’ai la vie. Il me connaît telle que je suis.

Le vouloir et le faire, le paraître et l’être se rejoignent en Jésus Christ : c’est enfin l’harmonie ! J’ajoute quand même qu’à ce jour, je suis encore en train d’apprendre à laisser Christ créer quotidiennement cette harmonie en moi ! Ce n’est jamais acquis une fois pour toutes, mais je suis en chemin !

Une nouvelle créature, moi ?

D’après la Bible, j’étais une nouvelle créature, dès lors que Christ était mon Sauveur et mon maître. Les Écritures appellent cela une nouvelle naissance, donc une naissance dans la famille de Dieu !

Mais à l’époque, j’avais du mal à discerner dans ma vie ce qui était nouveau ! Dans mon désarroi, j’allais voir le pasteur Hartnagel. Il m’a demandé : « Comment as-tu reçu le Seigneur Jésus dans ton cœur ? » Je répondis : « Par la foi ! » Il ajouta ! « Eh bien, de la même manière, marche avec lui ! » Je compris ainsi peu à peu que je ne devais pas me préoccuper d’ausculter mes sentiments, mais plutôt de me tenir près de mon Seigneur et de lui faire confiance ! Combien je suis reconnaissante pour l’aide de ce serviteur de Dieu, ainsi que pour celle de Daniel et Ursula Herrmann, au sein du groupe de jeunes que je fréquentais alors.

Mes progrès dans ma nouvelle vie n’étaient pas linéaires… Mais je savais une chose : que la vie était dans le Seigneur Jésus, et pas ailleurs et qu’il saurait me conduire ! J’ai appris l’importance de la Parole de Dieu. Et Dieu était fidèle.

Parents d’une petite tribu

C’est dans cette 2e tranche de vie que j’ai rencontré Claude, qui est devenu mon mari. Ensemble, nous marchons avec le Seigneur. Six enfants ont enrichi notre foyer. Chaque naissance a été une grande joie. Double joie pour la fin de la série, car il s’agissait de jumelles ! Mais vous vous doutez bien que gérer cette famille n’était pas toujours évident. Souvent, j’agissais dans l’urgence. Il y a sûrement plein de choses que j’aurais dû faire autrement : on aimerait parfois pouvoir retourner en arrière et corriger le tir ! Mais cela n’est rien comparé à la 3e tranche de ma vie, celle où les enfants sont entrés l’un après l’autre dans l’adolescence…

Vivre Christ au quotidien

J’ai repris mon activité professionnelle d’enseignante. Ça bouge beaucoup à la maison. Les relations avec les enfants ne sont pas toujours faciles.
Que c’est compliqué d’avoir au bon moment la bonne attitude !
Certains de nos enfants se sont tournés vers le Seigneur à leur tour, et c’est merveilleux d’être en communion autant spirituelle qu’affective avec eux. Quel privilège de pouvoir partager nos expériences avec eux. Pour les autres, c’est vrai que le Seigneur les aime infiniment plus que nous. Il ne voudrait pas que l’un d’eux se perde, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Mon mari et moi, nous prions régulièrement pour que cela se produise bientôt pour chacun. Mais nous nous interrogeons : pourquoi, en nous voyant vivre, n’ont-ils pas envie de connaître le Seigneur ? Cette préoccupation nous fait ressentir le besoin d’être davantage transformés en l’image de notre Seigneur !
C’est dans son programme de faire en sorte que notre être soit en accord avec notre paraître.

Il est vrai que dans certaines situations, même notre paraître n’est pas très glorieux ! Par exemple, un dimanche au culte, nous avions eu un excellent message sur le pardon. Au retour, j’ai fait à l’un de nos grands garçons une remarque qui ne lui a pas plu. Il s’est senti agressé et a réagi. Je l’avais blessé, et la seule chose qu’il me restait à faire, c’était de lui demander pardon. Et j’ai compris deux choses :

On peut avoir de bonnes raisons de se fâcher et… ne pas avoir raison de le faire ! Et prier pour mes enfants permet que mon cœur change par rapport à eux, et que je tente plus rapidement de rétablir les relations perturbées. Je crois bien que cela vaut pour tous les rapports humains !

Et pour la dernière période de ma vie ?

Quel est le plan du Seigneur pour la dernière partie de ma vie ?
Il faut que Christ croisse en moi et que moi, je diminue ! Combien de temps aurai-je pour mieux le connaître ? Je n’en sais rien, mais je suis heureuse que, en tant que retraités, mon mari et moi, nous ayons le temps de lire sa Parole tous les jours et de partager nos découvertes ensemble, puis de prier ensemble ! Ainsi, nous connaissons toujours mieux notre Dieu !
Et je me réjouis qu’un jour, je le connaîtrai comme il me connaît ! Il est digne d’être connu, lui qui m’a tant aimée qu’il m’a attirée à lui et qu’il a effacé toutes mes fautes.

Sonia Schneider

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