Quoi qu’ait pu écrire d’aberrant le même auteur quand il défend le déterminisme calviniste, ce livre est, et reste, un monument !
Un ouvrage que tous les chrétiens devraient absolument avoir lu et feraient bien de relire !
Nous faisons fausse route si nous essayons de vivre dans le monde sans connaître celui qui l’a créé et qui en est maître.Négliger l’étude de Dieu, c’est se condamner à marcher dans la vie en trébuchant, à tâtons, les yeux bandés, sans pouvoir s’orienter. C’est ainsi que l’on peut gaspiller sa vie et perdre son âme. (Extrait de la 4e de couverture)
Connaître Dieu par Jésus-Christ. Nous ne pouvons connaître Dieu qu’au travers de la connaissance de Jésus-Christ qui est lui-même Dieu manifesté en chair. » Tu ne m’as pas connu ? … Celui qui m’a vu a vu le Père… Nul ne vient au Père que par moi ! » Jean 14.9,6). Il est donc important que soit claire dans nos esprits la signification de l’expression « connaître Jésus-Christ ».
Connaître le Dieu d’amour. Dieu s’exprime dans tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait. De même, dire que « Dieu est amour », c’est dire que son amour s’exprime dans tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait. Savoir que ce principe s’applique à sa propre vie est pour le chrétien le réconfort suprême. La croix de Christ permet au croyant d’avoir l’assurance d’être personnellement aimé de Dieu :
« Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2.20).
Connaître Dieu comme Père ! Quel est le plus grand privilège qu’offre l’Évangile de la Croix ? Les Évangéliques répondent d’habitude sans hésitation : la justification ! Pour J.I. Packer, il y a un privilège plus grand : l’adoption comme fils et filles du Père céleste !
Certes, dit-il, la justification est la première chose dont un pécheur a besoin pour pouvoir être accueilli par Dieu, et il n’est pas question de minimiser le pardon total de tous nos péchés, passés, présents et futurs, grâce au sacrifice du Christ. Mais cette justification, si grandiose soit-elle n’est que le moyen pour aboutir à l’intention suprême du Dieu d’amour : nous intégrer dans sa famille comme ses enfants avec qui il veut entretenir des relations étroites ! Et ça, c’est sublimissime, non ?
Connaître un Dieu de colère ? La colère, nous dit la Bible, est un attribut de Dieu. Dans les églises chrétiennes, il est de bon ton à l’heure actuelle de ne pas trop insister sur ce sujet. //La colère divine est un sujet qui est devenu tabou dans notre société moderne et les chrétiens se sont généralement soumis à ce tabou en acceptant de ne plus jamais aborder ce sujet. »
Connaître le Dieu de grâce. L’idée que la rétribution (= Bezahlung) pourrait être la loi morale du monde que Dieu a créé et l’expression de sa sainteté semble absolument extravagante à l’homme moderne et l’on accuse ceux qui soutiennent de pareilles idées de projeter sur Dieu leurs propres pulsions pathologiques de rage et de vengeance. Et pourtant la Bible ne cesse de répéter que ce monde, créé par Dieu dans sa bonté, est un monde qui possède une dimension morale et dans lequel la rétribution a un rôle aussi fondamentalement important que la respiration. Dieu est le juge de toute la terre et il fera justice ; il justifiera, s’il le faut, l’innocent, mais il punira ceux qui ont transgressé sa loi (cf Gn 18:25). Dieu ne se montrerait pas fidèle à lui même s’il ne punissait pas le péché. Ceux qui font le mal n’ont logique -ment rien à espérer de Dieu si ce n’est un jugement rétribuant leurs actions et il faut accepter de reconnaître la vérité de cette affirmation pour pouvoir partager la conception biblique de la grâce divine. //
La « grâce » et le « salut » ont des relations de cause à effet. « C’est par grâce que vous êtes sauvés » (Ep 2.5; cf. v. 8). « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée » (Tt 2.11).
L’évangile déclare que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3:16) et que « Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom 5.8). Il déclare aussi que, selon ce qu’avait annoncé le prophète, « une source sera ouverte … pour le péché et pour l’impureté » (Za 13.1) et que le Christ vivant lance aujourd’hui cet appel à tous ceux qui entendent l’évangile : « Venez à moi … et je vous donnerai du repos » (Mt 11.28). Nous sommes par nature dans un état de totale perdition, mais Dieu nous fait grâce.
Avant de conclure, nous aimerions réfléchir un instant à la réponse que nous devrions apporter à Dieu, maintenant que nous savons ce qu’est sa grâce. // Ceux qui voient dans la grâce divine un encouragement au laxisme moral (en disant : « de toute façon, le salut final est assuré quoi qu’on fasse ; notre conduite n’a donc aucune importance ») prouvent simplement qu’au sens le plus littéral du mot, ils ne connaissent pas ce dont ils parlent, car l’amour éveille l’amour et l’amour une fois éveillé cherche à plaire. Or, Dieu nous révèle sa volonté et cette volonté, c’est que ceux qui ont reçu la grâce se consacrent désormais aux bonnes œuvres (Ep 2.10; Tt 2.1 ls). La gratitude devrait pousser tous ceux qui ont vraiment reçu la grâce à faire ce que Dieu leur demande.