Y a-t-il quelqu’un pour qui Jésus n’est pas mort ?

1e réponse de William Arthur, pasteur wesleyen du XIXe siècle.
r 1>> S’il existe quelqu’un pour qui Jésus-Christ ne soit pas mort, que la situation de cet homme est épouvantable !

Il n’y a pas d’expiation pour lui. Il se trouve seul en face de la justice divine péchés. Coupable et condamné, il attend le juste châtiment d’une âme en guerre avec son Créateur, d’une vie de révolte contre son Dieu. //

Pour lui point de promesses : en vain en chercherait-on dans la Bible une seule qui puisse être invoquée par des pécheurs en dehors des mérites de la mort du Christ.
Pour lui, point de repentance : il est entré dans ce monde incapable de faire autre chose qu’offenser Dieu ; il faut qu’il y vive sans pardon et qu’il le quitte sans espérance.

Jésus-Christ est-il mort pour tous les hommes ? L’auteur, William Arthur, interroge les Écritures pour y découvrir le moindre texte qui pourrait restreindre le sens du mot « tous » Celui-ci peut-être :  « Mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs » (Mat. 26:28) ? Que dire alors de ce texte : « Par la désobéissance d’un seul beaucoup ont été rendus pécheurs » (Rom. 5:19) ? À méditer !

L’auteur ajoute d’autres de ces fausses évidences qu’il réfute facilement en rapprochant le texte en question d’autres textes, ce qui procède d’une saine herméneutique. Je crois bien qu’il examine toutes les objections courantes visant à restreindre la portée du salut. On aura intérêt à les consulter en  Matthieu Lelièvre, La théologie de Wesley, Nîmes, Publications Évangéliques Méthodistes, 1990, p 265 à 277. William Arthur y examine aussi l’objection courante suivante : « Si Jésus était mort pour tous les hommes, comme tous ne seront pas sauvés, il serait « mort en vain « , sa mort n’aurait pas atteint son plein objectif… Croyez-moi, la lecture de ces dix pages en vaut la peine !


r2>> Jésus est-il mort pour certains ou pour tous les hommes ? Voici une réponse de Alfred Kuen :
« Dans la plupart des versions, il est dit que le sang du Christ est répandu pour plusieurs ou pour beaucoup. C’est la traduction littérale de hyper pollon (Marc 14.24) ou peri pollon (Matthieu 26.28). Cette expression correspond à l’hébreu ha-rabbîm qui, d’après l’usage unanime du Talmud, de l’écrit de Damas (manuscrits de Qumrân), et de Flavius Josèphe, signifie : pour un nombre incalculable, une multitude, ou tout simplement pour tous. Cette expression, rare dans l’Ancien Testament, se trouve cinq fois dans Ésaïe 53 qui prédit précisément le sacrifice expiatoire du Serviteur de l’Éternel. En la reprenant lors de l’institution de la cène, Jésus s’est formellement identifié à ce Serviteur de l’Éternel qui porte les péchés de « beaucoup d’hommes ». (Voir Die Abendmahlsworte Jesu, et La dernière Cène, Les Paroles de Jésus, de Joachim Jeremias). » (Alfred Kuen, Le Repas du Seigneur, Ed. Emmaüs, p. 30)
Théophile Hammann