Matthieu 8 : Avec les cochons, j’avais tout faux !

À chaque fois que dans ma lecture biblique j’arrive à ce récit, il me semble qu’il contient un os, pour lequel je n’aurais pas d’autre choix que de le poser sagement sur le bord de l’assiette ! Sauf cette fois-ci !

Certainement pas un tour de cochon, et pourtant… ??

En Matthieu 8, nous voyons Jésus délivrer deux hommes possédés de nombreux démons, et permettre à ceux-ci de rentrer dans un grand troupeau de cochons, qu’ils poussèrent à se noyer en sautant dans le lac du haut de la falaise. 

Ce qui me chiffonnait, ce n’est pas du tout l’absurdité de la demande des démons, très vite de nouveau privés de corps, je peux leur laisser cela sans jouer au fin psychologue des démons ! Non, il y a plus préoccupant : comment Jésus pouvait-il infliger une telle perte financière aux propriétaires de ces porcs, totalement étrangers à la situation des hommes possédés ?

Imaginez que cela soit arrivé à votre troupeau de moutons ou de vaches, si vous en avez !  On dira : Stop ! Les cochons sont des animaux impurs !
Je vous avouerai que cet argument ne m’a jamais convaincu, même si c’est le seul que j’aie pu lire jusqu’à présent… 

D’abord, cette impureté des porcs est rituelle, propre aux lois religieuses du peuple d’Israël, et ne concernait pas plus les Gadaréniens que nous aujourd’hui.
Ensuite, même si cet élevage était coupable, (ce serait mentionné), pouvons-nous imaginer Jésus détourner notre attention de cette formidable libération de captifs de Satan vers une action apparemment incompréhensible ?
Enfin et surtout, pouvons-nous imaginer le Saint, le Juste, léser ainsi les propriétaires, sans aucun dédommagement ?  Alors ?

Eh bien, c’est là que m’apparut enfin l’énorme confusion que je faisais dans ma lecture de ce récit : je m’étais simplement trompé de sujet :

Si c’est bien Jésus qui a expulsé les démons du ou des possédé(s), ce n’était nullement lui qui les a envoyés dans les porcs : il s’est borné à le leur permettre, sur leur demande ! 

Qu’est-ce que cela change ? Tout !

  • Celui qui a lésé les propriétaires des porcs, c’est le diable ! Dans sa folie furieuse, ne pouvant s’en prendre ni à Jésus ni au(x) homme(s) pleinement libéré(s), Satan exerça son pouvoir de malfaisance ainsi !
  • Jésus le permit ! Il montra ainsi plusieurs choses importantes :
    – la puissance malfaisante de celui qui torturait leurs 2 concitoyens,
    – sa puissance à lui bien plus grande déployée dans la libération,
    -son absolue souveraineté sur le diable, qui ne peut nuire que sous son contrôle,
    – et le vrai sens de son action dans ce monde : il n’est pas venu pour empêcher les conséquences du mal, mais pour éradiquer le mal lui-même en le clouant sur la croix !  

Oui, Jésus n’est pas venu pour empêcher les conséquences du mal, mais pour mettre ce mal à la lumière, et pour le vaincre en triomphant de Satan sur la croix !

Ainsi, nous pouvons une fois de plus proclamer la justice parfaite de Dieu :

Romains 3.4 : Il faut que Dieu soit reconnu comme disant la vérité et tout homme qui s’oppose à lui comme menteur, car il est écrit :
Tu seras toujours reconnu juste dans tes sentences ; et tu seras vainqueur lorsque tu juges. 

Ce matin, j’ai lu : dans le Psaume 116 :

v 5 : L’Éternel nous fait grâce, et il est juste !

Ah oui, c’est à la Croix que la justice de Dieu s’est manifestée le plus fort :

sa grâce lui aurait permis de justifier le coupable par un simple « coup d’éponge » sur sa culpabilité ! (Comme nous !) Mais le péché n’aurait pas été expié, et le problème du mal n’aurait pas été réglé ! 

 Romains 3.23 à 2623 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; 24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. 25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, 26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

En Jésus, la grâce de Dieu est parfaitement juste, nous ne pouvons que l’adorer et jubiler, n’est-ce pas ?

C.S.

Info : Le lendemain, j’ai publié une variante de cet article :  Matthieu 8 : Jésus produit le mal ? avec une finalité conforme au 1e point de « Sous la loupe ». 

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2 réflexions sur « Matthieu 8 : Avec les cochons, j’avais tout faux ! »

  1. Merci beaucoup pour cet article. Moi aussi je le comprenais de travers. J’avais seulement plus pitié des cochons que de leurs propriétaires 😦 !!

    Et encore gloire à Dieu pour son salut et notre délivrance du péché ! A Lui seul toute la gloire ! Jubilons ensemble !

  2. Non, je ne vais pas me commenter moi-même, je transmets le message que monfrangin Francis n’arrive pas à poster :
    Oui, intéressant, Claude ! Marrant : hier, je parcourais un article de Tout L’Univers. Oui, je sais, ça date ! Il parlait des dieux malfaisants d’une certaine civilisation. Je me suis dit : purée, il faut être tordu : si déjà on se prend la peine d’inventer un dieu, ce n’est pas une bonne pioche que de lui donner des pouvoirs maléfiques ! Quel bonheur que de nous souvenir que le Seigneur n’est pas tordu, ni retors. Il n’envoie pas du mal pour en faire naître du bien. Le Seigneur est droit. Il n’y a pas d’iniquité en lui. Il sait tout, mais il n’est pas calculateur. Il arrive à maîtriser les circonstances les plus compliquées, et il a des chemins étonnants pour nous manifester sa grâce. Mais il n’a pas de coup fourré. Quel bonheur de le « reconnaître dans toutes nos voies, et il aplanira notre sentier ! »

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