Billet F l o r i l è g e : de Sel Informations 158, par André POWNALL, pasteur :
Rares sont les prédications et études bibliques qui traitent de front des questions de style de vie matérielle. Questions personnelles et délicates ? Questions taboues ? Si Dieu commençait » à mettre son nez » dans nos poches et nos portefeuilles, où irions-nous ? pourrions- nous nous demander.
Notre style de vie de chrétiens évangéliques ne ressemble-t-il pas étrangement à celui de nos contemporains non-chrétiens ? Et ne l’étayons-nous pas avec des arguments béton ?
Par exemple: Afin que notre témoignage passe plus facilement, nous cherchons au maximum à réduire la différence par rapport à notre entourage, et à nous dégager de l’image coincée que certains chrétiens donnaient autrefois.
Afin de donner à nos enfants le meilleur départ dans la vie, nous leur achetons tout ce que l’argent permet d’acquérir, alors qu’ils ont surtout besoin de notre amour, de notre attention concentrée et de notre disponibilité.
Afin de nous libérer des soucis de la vie (comme si nous pouvions échapper aux conséquences de la révolte d’Adam !), nous nous équipons de tous les derniers appareils et gadgets, mais ils finissent par nous infliger de nouvelles servitudes !
ATTENTION, DANGER !
Pour celui qui adopte un style de vie plus simple, les pièges sont évidemment nombreux. L’orgueil spirituel le guette toujours. Il est tenté d’ériger son propre exemple en loi absolue pour tous et de condamner tous ceux qui refusent de s’y conformer. S’il n’est pas vigilant, l’amertume s’introduit sournoisement dans son cœur. Il devient dur avec lui-même et avec les autres, avare et envieux.
Celui qui veut vivre simplement risque de se préoccuper tellement des détails pratiques qu’il perd de vue le but !
Après avoir ordonné au jeune homme riche de vendre ses biens et d’en distribuer le produit aux pauvres, Jésus lui dit : Suis-moi ! (Luc 18.22), car le renoncement n’a pas de vertu en lui-même.
BONNES OU MAUVAISES MOTIVATIONS ?
Il y a toutes sortes de motivations pour un style de vie simple : la volonté de partager ses biens avec les pauvres, d’éviter le gaspillage de ressources précieuses, de se démarquer par rapport à la société matérialiste, de retrouver le goût des plaisirs simples, etc.
La vie simple est pour certains une mode, pour les autres une manie, un cri de révolte, ou le moyen de se donner bonne conscience. Mais le chrétien doit être motivé par autre chose : la volonté d’obéir à Dieu et de se rapprocher de lui. Seules cette motivation profonde et cette relation avec Dieu nous permettront de persévérer et de renouveler toujours notre engagement.
QUEL EST LE SUFFISANT ?
Quel est mon suffisant ? car que m’importe ce que le Seigneur veut pour mon frère ? (Jean 21.22). Le suffisant n’est pas le même à Paris et en province, en Europe et en Afrique, aujourd’hui et demain, mais combien il est difficile de faire la part entre vrais et faux besoins ! La plupart de nos convoitises n’ont pas trop de mal à se faire passer pour des besoins ! Mais grâce à Jésus, nous avons deux fois plus de joie avec deux fois moins de choses !
Tous ceux qui accordent la priorité absolue au Royaume de Dieu sont appelés à simplifier leur style de vie, et pour chacun Dieu indiquera une voie personnelle.
En 1974, au Congrès International pour l’évangélisation mondiale à Lausanne, 3000 responsables évangéliques de 150 pays se sont engagés à vivre plus simplement pour contribuer plus généreusement à l’évangélisation et à l’aide aux déshérités (Déclaration de Lausanne paragraphe 9). Combien de temps faudrait-il pour que ces idées généreuses s’emparent du cœur des chrétiens de notre pays qui veulent vivre l’Évangile de manière authen tique ? Quels efforts supplémentaires consentirons-nous pour accélérer la venue du Royaume de Dieu ?
Retrouvez le texte complet, avec des exemples concrets, de cet article dont nous avions publié une première version en 1990 sur le site
www.croirepublications.com/cahiers-ecole-pastorale

J’apprécie bien cette affirmation » Mais grâce à Jésus, nous avons deux fois plus de joie avec deux fois moins de choses ! «