Hébreux 9.24, 25 : Nécessaire de purifier le sanctuaire céleste ?

Dur, dur, de comprendre cette affirmation pour nous qui ne sommes pas juifs !
Je vais tenter une synthèse de ce qui m’a semblé le plus convainquant chez les commentateurs consultés !

Hébreux 9.24, 25 : Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. 24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. 

Tout comme le tabernacle terrestre, le sanctuaire céleste avait besoin d’être purifié ? Serait-il impur ? Certainement pas ! Commençons par observer le tabernacle terrestre, figure du céleste : 

  • Chaque jour, le pécheur repentant amenait son offrande à la porte du sanctuaire et confessait ses péchés en plaçant ses mains sur la tête de la victime. Il transférait ainsi symboliquement sa culpabilité sur la tête de la victime innocente.
  • L’animal était alors égorgé. « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. » « L’âme de la chair est dans le sang. » (Lévitique 17.11) La loi de Dieu violée exigeait la mort du transgresseur.
  • Le sang, image de la vie du pécheur dont la victime portait la culpabilité, était introduit par le sacrificateur dans le lieu saint, et aspergé devant le voile derrière lequel se trouvait la loi transgressée.
  • Par cette cérémonie, le péché était figurativement transféré par le sang dans le sanctuaire.

(Cette partie est une citation dehttps://signesdestemps.org/la-purification-du-sanctuaire/) 

 

Du sang symboliquement impur (puisque représentant le pécheur) avait donc été introduit dans le sanctuaire, et l’acte de purification rappelait aux gens la sainteté de Dieu et l’accès à lui uniquement grâce à la substitution de l’animal sacrifié, c’est-à-dire en réalité celui de l’Agneau de Dieu innocent et pur !

Et le sanctuaire céleste ?

Tom WRIGHT, dans le guide Excelcis Hébreux écrit :

En fait, le problème ne vient pas du sanctuaire lui-même, mais des gens qui allaient bientôt y entrer. Il devait être préparé à accueillir des pécheurs, qui normalement ne peuvent pas se présenter devant un Dieu saint. Pourtant, Dieu nous a promis l’accès à sa présence ! Par son sang, Jésus purifie le sanctuaire céleste. Ainsi, comme l’ont découvert les Juifs dans le tabernacle terrestre, les humains qui y entreront après lui verront que tout y porte la marque de l’amour du Dieu qui s’est offert en sacrifice pour eux.

Levangile.com, de son côté, écrit : 

Il va sans dire que l’idée de purifier le sanctuaire céleste n’indique pas une action matérielle ou locale, mais l’efficace tout intérieure, spirituelle et morale de l’œuvre de Christ, rouvrant à notre humanité sanctifiée l’accès à la communion de Dieu. Tous ses rachetés sont désormais des sacrificateurs qui peuvent le suivre là où il est entré avant eux et pour eux (Hébreux 9.24). Levangile.com

Ainsi donc, que ce soit pour notre accès à Dieu dans la prière ou au ciel quand ce sera le moment, il nous est rappelé que le péché est une chose grave, qui nous avait barré cet accès, et que le sacrifice de Christ, présenté encore aujourd’hui à Dieu, nous a ouvert par pure grâce !

Richard DOULIÈRE, dans son commentaire « L’épitre dite aux Hébreux, apporte encore des éclaircissements supplémentaires :

Les (choses) célestes ont besoin d’être purifiées, réconciliées​,​ ​c​ar​ ​la révolte contre Dieu s’est produite dans le ciel. Satan et ses anges, ​d’autant plus coupables que supérieurs aux humains, ont souillé les lieux ​célestes. Les images temporelles des choses célestes avaient besoin ​d’être purifiées. 

Colossiens 1.20 : Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui ​est ​da​ns​ les cieux en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix

Éphésiens 1.9, 10  : …nous ​faisant ​connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en ​lui-même pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre .

​Richard DOULIÈRE​ continue :

… des sacrifices plus excellents. Quels sacrifices? La loi de Moïse en réclamait de divers ordres. En est-il de même dans le ministère christique ? Non ! Le pluriel, ici encore, est celui de la figure de style (hétérosis) qui emprunte au pluriel l’idée du superlatif. ​ »​Les sacrifices​ »​ prend donc le sens du sacrifice par excellence: le plus grand sacrifice.​//​

9.24 C’est là, dans le vrai lieu très saint que le Christ est entré avec ce sacrifice par excellence: son propre corps. Paul écrira que les membres de son corps y sont déjà ‘chez eux’ (Ep 2.1915). L’auteur de notre épître, en 12.22, 23 dira seulement que nous nous en sommes approchés, mais tout au long, il nous presse d’y entrer à la suite du Christ entré,​//​

… pour paraître maintenant en notre faveur devant la face de Die​u : ​ N’appartenant pas à la tribu de Lévi, le Christ n’avait pas même accès au lieu saint! Or, c’est devant la face même de Dieu qu’il paraît mais tenant en notre faveur. Ici se trouve la seule mention, en ces termes, du ministère d’intercession mentionné en 7.25. Ne l’oublions pas, c’es​t​ encore comme homme- mais homme glorifié-​ ​qu’il accomplit​ ​s​on rôle d’intercesseur (1 Tm 2.5).

Que de glorieuses réalités ! Et n’oublions pas ce que nous rappelle Richard : 

Grâce au sang versé par notre Sauveur, nous sommes déjà chez nous dans les lieux célestes ! 

Claude

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